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Les poubelles non ramassées à Paris, ça se voit et ça se sent, le citadin décharge sur le trottoir pour ne pas tourner de l’œil dans son aquarium. À la campagne, on balance le « colis » sur le bas-côté en regardant l’horizon. L’anthropocène dégueule ses miasmes dans les moindres interstices de notre monde. Et la balade bucolique nous oblige à louvoyer entre les « mines ».
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Macron appelant à « contrer [un] processus de “décivilisation” » met ses pas idéologiques dans ceux de l’extrême-droite et corrompt au passage les travaux de l’auteur du néologisme. Or, un système économique uniformisant sous contrainte les modes de vie et cultures, brutalisant les communautés, préemptant leurs ressources, ne porte-t-il pas en lui des prémices de « décivilisation » ?
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Désarmer les machines du capitalocène ne suffira pas à nous sauver. Après ce combat, il faudra réparer, replanter ensemble, reconstruire des communautés à portée de voix, repenser l’échelle de socialisation. Décentralisme, municipalisme, biorégionalisme, fédéralisme… les pistes tracées par des défricheurs sont nombreuses pour faire pièce au pouvoir de domination du capitalisme et de l’État.
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[Rediffusion] Chères élites gouvernantes, ceci est une revendication, pas une lettre de démission. Je suis Les Soulèvements de la terre et le resterai, ils sont notre avenir. Vous pourrez nous effacer des tablettes officielles du ministre de l’Intérieur, mais vous ne pourrez dissoudre ni l’un ni l’autre. On ne dissout pas un mouvement populaire, écologique, paysan et prolétaire dont je revendique faire partie.
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Les riches font sécession en se réfugiant dans leurs bunkers dorés ? Devant le séisme climatique et écologique, il est temps pour les peuples prolétaires exploités de faire eux-mêmes sécession de ce système de servitudes, de resocialiser, relocaliser et d’inventer une contre-société d’émancipation. Les Soulèvements de la terre constituent une expérience anarchiste fertile.
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Face à la catastrophe climatique en cours et à l’incurie organisée entre pouvoirs capitaliste et politique depuis des décennies, il est vital pour les peuples d’organiser leur sécession pour se libérer des carcans publicitaire, bureaucratique et partisan. Relocalisons la démocratie autant que les productions et les savoir-faire. Réorganisons-nous par territoires à portée de voix démocratiques.
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Portfolio
L’élevage concentrationnaire a industrialisé la reproduction des animaux, réduisant drastiquement le nombre de races, uniformisant et standardisant. Les coopératives d’insémination sélectionnent pour l’industrie, générant des avatars monstrueux, pièces de viande hypertrophiées ou usines à lait sur pattes et en souffrance.
Fort heureusement, quelques élevages familiaux et traditionnels résistent.
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Surveillance de contrôle social, répression militarisée des protestataires, dévoiement de concepts démocratiques, décisions solitaires engageant le collectif, Macron président, chef de l’État par défaut mais voyant sa fonction comme expression de sa toute-puissance, se veut chef du peuple français. L’État d’un seul chef ne peut être que coercitif et provoquer par réaction le soulèvement du peuple.
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[Rediffusion] À la faveur d’un hiver sec, la montagne était de nouveau en feu : sommets enrobés de panaches de fumées, air irrespirable pour les montagnards, faune et flore dévastées, érosion. Des exploitants agricoles pratiquent l’écobuage pour « nettoyer » la montagne, comme leurs semblables de la plaine « nettoient » leurs champs avec de généreux épandages de pesticides. La pratique ancestrale a bon dos.
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Lancée par de jeunes activistes au grand patron de l’Élysée, traduisant leur angoisse face à son inaction coupable dans la lutte contre le changement climatique, cette question légitime mériterait d’être élargie à son action de dirigeant au pouvoir exclusif, discrétionnaire, arbitraire. Et la bonne question ne serait-elle pas : à quoi servons-nous, le peuple, dans cette farce démocratique ?