Une oeuvre, un personnage : votre double et vous

Antigone. Le plus étonnant est qu'à 55 ans, ce soit encore ce personnage, découvert à 14 ans qui me revienne, malgré tous les livres découverts depuis et malgré aussi la sagesse que les années ont normalement apporté à mon caractère.

Mon personnage préféré est un berger sans troupeau, qui est né et est mort dans l’esprit du plus grand génie poétique du siècle dernier, Fernando Pessoa. Il s’appelle Alberto Caeiro, il m’a tout appris de la sagesse, du bonheur, de la tristesse, de la nature et de l’anarchie, et il est mon seul maître : grâce à lui je sais qu’une fleur est une fleur et rien qu’une fleur, et ainsi soit-il.

Tant de personnages de la littérature ou du cinéma ont fait partie de mon évolution, et même encore, que je ne saurais les nommer tous. Mais je donnerai une mention spéciale à Thierry La Fronde, joué par Jean-Claude Drouot, dans un feuilleton de la télévision datant de l'époque où elle diffusait en noir et blanc et n'avait encore qu'une chaîne.

Le cinéma et moi, c'est une longue histoire. Elle a commencé jeune avec une tante qui m'emmenait avec plus ou moins de régularité au Gaumont de la Part Dieu à Lyon. Leur point commun, à Conan, Max, the Mariner, John Constantine, Vic... ? Ce sont tous des survivants. Et entres survivants, on se comprend, on n'est pas obligés de s'aimer, mais on se respecte et on se juge pas.

« La poésie est le miroir brouillé de notre société. Et chaque poète souffle sur ce miroir : son haleine différemment l'embue », citation de Louis Aragon dans Chronique du bel canto.

Héros de papier glacé ou de case de bande dessinée, de cape et d’épée ou de feuilleton télévisé, de cinéma muet ou de cinoche de quartier, tant de prétendants attitrés passés sur le fil de cette trame que de n’en choisir qu’un seul parmi tous ( pour Un) ne serait que vulgaire gageure. Peu ou prou, figure de proue.

Tout juste titulaire de l’agrégation de philosophie, Ariane n’était pas une jeune prof comme les autres. Elle était une sorte d’allégorie, ou d’archétype social de ce que la bourgeoisie progressiste de sa ville de naissance, Bordeaux, savait le mieux produire. Cependant, une rencontre avec une coach en développement personnelle, passionnée de téléréalité va bousculer sa vie.

Tout le monde connait le nom de la Comtesse de Ségur et « Les malheurs de Sophie ». Mais peut-être sommes-nous nombreux à avoir une histoire particulière avec cette auteure.

Fantasmes et délires adolescents