Les critiques d'En attendant Nadeau sont aussi en librairie, avec les livres de Philippe Artières, Pascal Engel, Alain Joubert, Liliane Kerjan, Yannick Haenel, Jean Lacoste, Marc Lebiez, Vincent Milliot, Tiphaine Samoyault, Gisèle Sapiro, sans oublier une traduction de Cécile Dutheil et les photographies de Jean-Luc Bertini.
À l’heure où nous sommes retirés, où les librairies sont partout (provisoirement) fermées, mais où plus que jamais on a le temps de lire et besoin de le faire, En attendant Nadeau va proposer un dispositif neuf à la mesure d’un événement assez sidérant, et qui met un peu tout à plat.
Au chapitre des essais, on s’intéressera aux logements et aux camps de regroupement dans l’Algérie en guerre, avec le livre de Samia Henni, "Architecture de la contre-révolution" ; ou encore au "Culte des images avant l’iconoclasme", avec le livre enfin traduit d’Ernst Kitzinger.
À l’honneur, d’infatigables penseurs, qui sont aussi des hommes engagés : Pierre Vidal-Naquet, dont Sonia Dayan-Herzbrun évoque des souvenirs précis qui éclairent son action ; Étienne Balibar, dont Marc Lebiez indique les différentes manières qu’il a d’être embarqué.
Pierre Benetti initie à l’univers "post-exotique" et apocalyptique que l’on doit à l’imagination puissante d’Antoine Volodine, alias Manuela Draeger, l’auteur de l’opus 44 d’un ouvrage qui devrait en compter 49. "Un monde sans filiation" ni transmission, où le passé n’est qu’un "autrefois sans repère".
Avant de retrouver, au cours de la quinzaine, Marie Cosnay, Johann Chapoutot, Georges Perec et Kostis Maloùtas, écoutons pour nous apaiser les voix des oiseaux. Les poètes qui les entendent et dialoguent avec eux donnent des ailes, et donnent de l’essor à l’existence et à la pensée.
Ulysse Baratin a lu pour En attendant Nadeau l’énorme livre de Thomas Piketty, "Capital et idéologie", qui se présente à la fois comme une histoire mondiale des inégalités économiques et comme un programme pour réduire celles-ci, fondé notamment sur une rigoureuse progressivité fiscale et un plan de redistribution novateur.
C’est aux racines du mal qu’a voulu aller Stefan Zweig dans ses essais des années 1933-1942 ("L’esprit européen en exil") : ces essais, pour Georges-Arthur Goldschmidt, "montrent la clairvoyance" de l’écrivain autrichien, mais aussi "sa volonté de ne pas prendre part à l’action politique".
Pierre Pachet ne saurait être oublié. Sa fille a repris dans un fort volume les essais les plus significatifs de l’écrivain décédé en juin 2016, ceux qui abordent de front la vieillesse, la mort des proches et la blessure du souvenir.
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