Le chorégraphe Hofesh Shechter rend un hommage corrosif à l’Angleterre, son pays d’adoption. Huit jeunes danseurs incarnent autant d’écoliers modèles en uniformes évoluant dans une ambiance divine qui se fait vite inquiétante. « From England with love » évoque la complexité d’un pays plein de paradoxes à travers la schizophrénie des corps d’une jeunesse laissée pour compte. Époustouflant.
À Houilles, la Graineterie met en correspondance douze ans de travail de l’artiste Capucine Vever en se focalisant sur le paysage en tant qu’espace politique. « Là où le monde déborde » propose la traversée d’une œuvre qui s’ancre dans la réalité, là où les problématiques sociales et environnementales affleurent, pour mieux glisser vers une fiction poétique.
Pour le 75ème anniversaire de la mort de James Ensor, deux expositions, au KBR et à Bozar, explorent les liens que le maitre flamand entretient avec la capitale belge. S’il est inextricablement lié à sa ville natale d'Ostende, Bruxelles a joué un rôle important dans sa vie et dans sa carrière. Il y fut notamment étudiant à l’Académie Royale durant trois années.
À Bilbao, le Guggenheim consacre une exposition monographique en forme de rétrospective à Giovanni Anselmo conçue en étroite collaboration avec l’artiste italien jusque quelques jours avant sa mort en décembre dernier. « Giovanni Anselmo. Au-delà de l’horizon » rend compte d'un corpus artistique unique loin des tendances de son époque.
Récit poétique autofictionnel, « Poupée N. » prend place dans l’intimité de la chambre d’une adolescente qui devient poupée lorsqu’elle est traversée par des voix. Seule sur scène, Grace Seri convoque des images et des objets de son enfance dans une proposition scénique à l’intensité dévorante mêlant, en les juxtaposant à la manière d’un collage, des fragments de multiples vies.
À la recherche du grand-père qui lui a donné son nom et que son père a à peine connu, Julia Perazzini mène l’enquête, incarnant tous les personnages de cette épopée familiale. « Dans ton intérieur » parle de la force d’activation des récits lorsque, investis et alimentés, ils délivrent un héritage d’une infinie puissance. L’histoire intime devient alors un espace de projection collectif.
Le musée Fabre à Montpellier célèbre l’art de Christian Jaccard en exposant la donation reçue de l’artiste franco-suisse. Avec une quarantaine d’œuvres des années soixante-dix à aujourd’hui, « Christian Jaccard. Une collection » couvre toutes les périodes d’une œuvre prolifique caractérisée par la combustion et la transmutation des matières.
À Berlin, dans le quartier populaire de Wedding, Cédric Djedje suit des associations qui se battent pour changer trois noms de rues de l’Afrikanisches Viertel où vivent aujourd'hui de nombreux Africains. Entre réel et fiction, « Vielleicht » explore à deux voix l’identité afro-descendante, la mémoire et la réparation.
À l'ENSA Bourges, l’atelier de recherche et de création « Des lieux sans lieu » travaille actuellement en partenariat avec l’ESBA d’Alger. D’une rive à l’autre, il était précédemment revenu sur l’histoire méconnue des camps de regroupement en Algérie, une recherche qui a donné lieu à l’exposition « Mille villages. Un bruit continu » à la galerie La Box et qui se poursuit au semestre prochain.
Seule en scène sur un plateau entièrement nu, Victoria Quesnel se lance dans une poursuite effrénée de liberté, une quête absolue de soi, époustouflante d’intensité et de rage. Adapté du troisième roman de Constance Debré, « Nom » est un combat, celui d’une femme contre les faux-semblants d’une société qui se ment à elle-même. À quel point peut-on vivre libre ?