La nomination de Muriel Mayette à la tête de la Villa Médicis nous inciterait à adopter un air narquois (le fait du prince, hier comme aujourd’hui), si elle n’était pitoyable et donnait un éclairage calamiteux sur la façon dont ceux qui nous gouvernent considèrent en les déconsidérant des postes comme celui où l’ex-administratrice de la Comédie française vient d’être nommée.
Les copains d’abord… c’est à cette chanson de Georges Brassens que l’on pense en sortant de « Frangins », la dernière pièce de Jean-Paul Wenzel. Une pièce écrite sur un coin de table pour des potes, à leur demande, que l’auteur interprète avec eux (plus on est de potes...) et met en scène avec sa fille Lou Wenzel.
A la Charité-sur-Loire (Nièvre), en remontant la grande rue qui descend vers le fleuve où en cette saison les bancs de sable laissent peu de place au fil de l’eau, on tombe en arrêt au numéro 14 devant une devanture peinturlurée de petits rectangles aux sept couleurs de l’arc-en-ciel : La Maison des mots.
Pierre Meunier a fait du théâtre avec des tas de pierres, des ressorts, des poulies, des pneus, des chambres à air, des bobines électriques en confrontant ces matériaux avec ses propres mots et son imaginaire. Pour « Forbidden di sporgersi », Meunier et sa fine équipe partent d’une matière compacte, énigmatique, stridente, les textes de Babouillec, « autiste sans paroles ».
Dans la jungle du off avignonnais, sur les plus de 1100 spectacles à l’affiche, nombreux sont ceux qui mettent en scène un seul acteur, une seule actrice. Mettons tout de suite à la poubelle le nombre conséquent de one (wo) men shows aux titres volontiers racoleurs et aux affiches d’une inénarrable laideur.