Il n'existe pas de droits civils et politiques efficaces tant que les Etats n'exécutent pas leurs obligations positives à garantir l'effectivité des droits économiques, sociaux et culturels.
Les raffineries en grève dénoncent la violation de la hiérarchie des normes, un subterfuge d'inversion normative, par lequel le pouvoir, mandataire du peuple, favorise le petit groupe des "Moi je" contre l'intérêt général du "Nous" ; le "Moi je" de l'optimisation immédiate du profit, vision à très court terme, contre le "Nous" de l'avenir durable.
Le parlement n'est pas victime, il est le complice indispensable de la situation actuelle sans lequel elle n'existerait pas. Ce n'est pas une question d'institution mais d'abdication. Un régime qui se limite au respect superficiel des formes tout en violant les principes imprescriptibles du droit fondamental au fond.
Le vice-président de l'Assemblée nationale, mis en cause par la presse pour des actes de harcèlement, démissionne. Des élus prétendent n'avoir aucune responsabilité. C'est faux. Cela illustre aussi la résistance en France à l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en politique, et explique l'inversion normative comme la régression sociale.
Emmanuel Petit s'interroge dans dans le web documentaire "Hors jeu" : « A-t-on vraiment gagné la Coupe du monde ? », «Est-ce que ça n'était pas un petit arrangement ? ».
La presse égrène les noms des fraudeurs mais l'information principale manque. Une péréquation des chiffres connus aboutit à une fraude de 6000 milliards d'euros pour la France seule, soit trois fois sa dette. Les Panama papers sont un scandale financier et un scandale politique s'il n'y a pas de procédure ouverte rapidement selon le droit, la fraude écartant le "verrou de Bercy"
Les Panama papers illustrent l'absence de politique sérieuse à long terme et la superficialité d'un discours qui "réforme" dans l'instant, le court terme, en usant d'une communication jetable. Les Panama papers signalent l'échec d'une conception erronée du politique que caractérise l'abdication à servir et défendre l'intérêt général.
La police de Bruxelles a interpelé et maintenu en détention des défenseurs des droits de l'Homme à Bruxelles alors qu'elle a laissé partir tranquillement les centaines de personnes encagoulées, au visage masqué, faisant le salut nazi et aux slogans nationalistes venus perturber la manifestation pour l'amitié entre les peuples.
Par Patrick Cahez
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Plus l'impéritie politique est grande, plus le besoin des forces de l'ordre s'impose. La mise en perspective de la régression sociale et de l'augmentation de la violence servant de prétexte à des lois liberticides interpelle d'autant plus sur la qualité intellectuelle du personnel politique que les échéances électorales de 2017 s'approchent et qu'aucun programme politique sérieux n'est annoncé.
La communication institutionnelle sème ses éléments de langage pour disqualifier ses opposants. La loi du travail donne ainsi l'exemple de l'apparition de syndicats contestataires et de syndicats réformistes. Ces appellations sont contraires aux positions que ces syndicats défendent.
La loi sur le travail est la dernière imposture juridique et institutionnelle des faussaires de la communication. L'opinion en est de moins en moins dupe comme en témoigne le succès de la pétition de Caroline de Haas, s'ajoutant à celui des protestations qui s'organisent, et que tentent de récupérer quelques têtes de gondoles dilettantes du marketing politique. Un printemps français ?