« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
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littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
On peut ne pas être attiré par la philo comme on peut ne pas aimer les biographies. Il n'empêche que le Derrida que vient de publier Benoît Peeters est un livre dans lequel chacun devrait se plonger sans retard. C'est qu'il retrace à travers le «récit de vie» d'une personnalité majeure un épisode crucial de la vie intellectuelle en France dans la seconde moitié du XXe siècle.
Cher François Busnel,La littérature jeunesse, estimez-vous dans l'une de vos chroniques, vous apparaît comme « une invention marketing destinée à écouler une production souvent mièvre et à soutenir des maisons d'édition en mal de chiffre d'affaire. » Face à une telle affirmation
Au programme de décembre sur les rayons du Bookclub, des correspondances, motifs et lettres, des couleurs. Giono, Pastoureau, Virginia Woolf. De quoi lire et même apprendre à Manifester à Paris.
Ne jamais négliger un titre, surtout lorsque son pluriel invite au questionnement : libres cours. Comment enseigner la littérature, comment transmettre et faire désirer les textes à des classes, quand le livre ne signifie plus grand-chose ?
Je fais l'objet d'une assignation de la famille d'Edouard Stern tombé sous les balles de Cécile Brossard le 28 février 2005 qui a été définitivement libérée le 10 novembre 2010. Il est demandé l'interdiction pure et simple de mon roman Sévère paru au Seuil le 4 mars.
Voici un petit ouvrage magnifique et que chacun voudra lire. Publié trop discrètement chez Complexe en 2005, il est réédité par Agone cette année et reprend le débat sur mai 68 en France, analysant l'événement sur base de ce qui s'en est dit, écrit, montré pendant la période et depuis lors.
Je viens de visiter au Bozar de Bruxelles deux expositions contiguës: ici, «Le Monde de Lucas Cranach» ; là, «Jack Freak» de Gilbert et George. D'un côté, les nus mythologiques mais si délicatement sensibles du vieux peintre allemand ; de l'autre, les photomontages de deux Anglais contemporains les montrant en différentes poses dérisoires, soit qu'ils esquissent une danse idiote, soit qu'ils nous tirent la langue, le tout habillé des couleurs criardes de l'Union Jack.