« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
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littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
À peine les sociologues s'approchent-ils du temple littéraire qu'ils suscitent chez les gardiens de celui-ci une alarme qui peut rapidement se muer en fureur. Bas les pattes ! ne touchez pas à l'objet sacré et consacré.
Tout partirait du « précaire » et de l’« inéluctable », de cet entre-deux qui est autant celui de la mort que de l’écriture, trouverait origine dans les mots de Marisa Madieri cités en exergue, pour tenter de dire « quelque chose de caduc et quelque chose d’indestructible ».
La cinémathèque française, l'Institut culturel italien de Paris et les éditions Flammarion organisent une grande rétrospective Moravia, du 3 au 21 mars 2010 à Paris, à l'occasion de la parution conjointe de la biographie de l'écrivain, par René de Ceccatty, et d'un texte fascinant, Claudia Cardinale par Alberto Moravia, que l'actrice elle-même viendra lire à la Cinémathèque, samedi 6 mars 2010, à 17 heures.
Blonde, cheveux tirés en arrière, lunettes. Départ volontaire pour une région dans laquelle elle est sans attaches. Florence Aubenas veut comprendre « la crise » de l'intérieur. Elle garde son identité, ses papiers, sauf la carte de presse, plaidera l'homonymie au besoin, part pour Caen et cherche du travail. Anonyme.
Drôle de pari romanesque que d’imaginer les derniers jours de Stefan Zweig. De partir de bribes du réel, de journaux, témoignages et lettres pour tisser une fiction. Celle des derniers mois de l’écrivain et de sa deuxième femme, Lotte, en exil, leur désespoir, leur déroute intérieure, à Pétropolis, Brésil, de septembre 1941 au 22 février 1942, jour où le couple se donnera la mort.
A l'occasion de sa parution en poche, l'anthropologue Marcel Detienne revient sur le livre de Schlomo Sand, dans le contexte d'un certain débat sur l'identité nationale.