Les éditions Christian Bourgois poursuivent un travail de traduction et de (re)découverte de l’œuvre de Leonard Michaels : Sylvia et Conteurs, menteurs, parus en janvier 2010, Le Club en novembre 2010. Encore peu connu en France, salué par une critique unanime, Leonard Michaels, né en 1933 à New York et mort en 2003 à Berkeley, est considéré, aux USA, comme l’un des maîtres de la nouvelle. Ses textes sont «des diamants bruts, à lire et à relire», comme le souligne William Styron.
Raphaël Haffner a 78 ans. Ancien banquier, il a partagé sa vie entre l’Europe et l’Amérique. «La statue de la Liberté à un bout, la Banque d’Angleterre à l’autre.
Trois hommes, deux chiens et une langouste est un roman centré sur la question de l’emploi aux USA, la précarité, l’obligation de cumuler deux boulots pour seulement survivre, les petits arrangements avec la légalité des deux côtés du manche, chez les employeurs comme les employés.
Françoise Sagan a commencé à se droguer «par accident», au sens propre comme figuré : «En été 1957, après un accident de voiture, je fus, durant trois mois, la proie de douleurs suffisamment désagréables pour que l’on me donnât quotidiennement, un succédané de la morphine appelé le ʺ875ʺ (palfium). Au bout de ces trois mois, j’étais suffisamment intoxiquée pour qu’un séjour dans une clinique spécialisée s’imposât. Ce fut un séjour rapide, mais au cours duquel j’écrivis ce journal que j’ai retrouvé l’autre jour».
Je ne savais pas ce que c'était. Je tenais un drôle d'objet dans les mains. Roman, reportage, rapport de police ? Je l'avais ouvert, posé, écarté, oublié. Puis, la longue nuit de l'hiver venue, écran éteint, écrivain étant, aussi, à la recherche de quelque chose qui me nourrisse, un message de la jeunesse à ma nuit venant : "Tu devrais lire ça ..."
Parution en poche, chez Points, de l’avant-dernier roman du génial Will Self, The Butt : mégot, clope, mais aussi coup de tête, ou champ de tir. To butt in, s’immiscer. Un titre dont il est impossible de rendre la polyphonie en français, sinon par cet approximatif No Smoking.
La Fille sans qualités peut se lire comme un conte philosophique à entrées multiples. Ce titre choisi pour l’édition française évoque Robert Musil, L’Homme sans qualités bien sûr que lisent en classe les jeunes gens dont il va être question, mais aussi Les désarrois de l’élève Törless qui campait, dans un internat du début du XXe siècle, les souffrances morales d’un adolescent aux prises avec l’irruption de sa sexualité.