Marguerite Duras, dans La Musica deuxième, l’énonçait : «Écrire, aimer, cela se vit dans le même inconnu, dans le même défi de la connaissance mise au désespoir».
Tout partirait du «précaire» et de l’«inéluctable», de cet entre-deux qui est autant celui de la mort que de l’écriture, trouverait origine dans les mots de Marisa Madieri cités en exergue, pour tenter de dire «quelque chose de caduc et quelque chose d’indestructible».
Un nouvel objet est apparu dans les rayons de nos librairies, hier, 14 avril 2011 : un «ultra-poche» qui modifie notre rapport à la lecture comme à l’objet livre lui-même.
«Je suis foutu, songe Bunny Munro avec la lucidité soudaine de ceux qui vont mourir».Bunny Munro, représentant en produits de beauté, marié, un enfant – Bunny Junior –, est un queutard, érotomane compulsif et lubrique, multipliant les addictions aux drogues dures : sexe, alcools, et plus si affinités.
Au centre de La Vie sexuelle d’un Américain sans reproche : «le sujet». Un personnage, un objet d’étude, un cas clinique. «Le sujet est un citoyen américain investi d’une haute fonction élective, marié et jeune père de famille, pour qui la monogamie a rarement été le moteur de la vie des grands hommes». Le sujet : John Fitzgerald Kennedy.
«Pour devenir No Impact Man, il ne suffit pas d’entrer dans une cabine téléphonique et d’en ressortir avec un slip enfilé par-dessus le pantalon, déguisé en super-héros écolo».
«Absence, errance, incomplétude. Eh bien, me dis-je en marquant ma page, si c’est ça que le Dieu juif apprécie, attends un peu qu’il me rencontre».«Si une chose, et une seule, pouvait me définir, me dis-je, c’était cette incertitude, ce petit espace vide entre oui et non».