« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
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littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
Christian Lander: Stuff white people like. The definitive guide to the unique taste of millions, Random House, New-York, 2008. A lire de toute urgence, c'est la comédie de l'été, et même de l'automne.
Sept ans après la parution de La Vie sexuelle de Catherine M. au Seuil, Catherine Millet publie une nouvelle œuvre moraliste et libertaire. Un recueil d’axiomes, de notations, de vérités labiles et paradoxales, en mouvement, soumises au jeu de ses sensations et de ses sentiments : Jour de souffrance (Flammarion). Un roman fabuleux, au sens étymologique du terme.
De juin à août 2008, la très utile publication Livres de France, qui passe systématiquement en revue tous les livres paraissant en français, a recensé 21 ouvrages parus sur Nicolas Sarkozy: 13 en juin, 8 en juillet-août.
En 1992, dans Les Règles de l’art, Pierre Bourdieu proposait un modèle d’interprétation de l’activité littéraire qui révolutionnait les conceptions courantes et mettait en évidence l’inscription sociale de cette activité.
Les romantiques aimaient les ruines. Les modernes raffolent des œuvres « in progress », celles que l’on n’en finit pas d’écrire, à la façon de Joyce ou de Ponge. Entre les deux modèles, il est une catégorie plus spéciale et singulièrement troublante, celle des créations que, pour diverses raisons, les artistes ont laissées en plan.
Parlez-moi d’amour. Quoi qu’on en pense, le roman continue à répondre à l’injonction, car il trouve dans le sentiment amoureux sa substance première. Et le roman français d’aujourd’hui, parfois si décrié, parle d’amour avec bonheur, c’est-à-dire en l’inventant ou le réinventant. Allez voir chez Christine Angot, Alain Fleischer, Caroline Lamarche, Camille Laurens, Éric Laurrent.
L’auteure est devenue parisienne avec le temps. Dans de petits textes entre poésie et roman, elle tente de restituer certains des repères de son quotidien au sein de la métropole. Depuis son quartier, elle regarde agir quelques-uns de ceux avec lesquels elle traite ou simplement qui passent.