Contes de la folie ordinaire

À la demande de mon ami le Dr Guy Baillon cet article à propos du livre de Jacques Hochmann: "Les arrangements de la mémoire" - Autobiographie d'un psychiatre dérangé.

Nous souhaitons interroger le processus de psychiatrisation de nos vies dont l’espérance est réduite en moyenne de 15 ans, en partie à cause des effets des médicaments qu’on nous impose en l’absence de toute base légale. Si tout le malaise social ne relève pas de la psychiatrie, nous sommes trop nombreux·se à être lié·e·s à elle par la contrainte.

La parole du malade est trop systématiquement ignorée et le temps de sevrage minoré [quand il n'est pas contre-indiqué].

C’est expéditif, ils viennent me chercher pour m’enfermer, tout est ficelé, moi, je n’existe tout simplement pas.

Les administrations territoriales ainsi que les établissements de santé admettent comme représentants des personnes psychiatrisées qui elles entendent, et en l’espèce soit des représentants qui font tapisserie, soit et aussi bien des « fous » de service, qui puissent servir de caution.

Que reste-t-il du front républicain ? Des populations flouées, abandonnées, exclues, marginalisées, méprisées, stigmatisées, "soignées" (comme on dit), claquemurées, priées de "bien voter", culpabilisées de "mal voter" ou d'oublier carrément les bureaux de vote le jour j ...

La perspective de l'entrée en application de la réforme de l'isolement et de la contention en psychiatrie dans le sens d'une judiciarisation systématique des décisions de maintien de ces pratiques a été vivement polémiquée. Cette réforme, pour laquelle un décret d'application est attendu, étant promulguée, qu'en est-il de son application ?

Situation de vide juridique pour les établissements psychiatriques du 1er au 24 janvier sur les maintiens en isolement - contention au-delà d’une durée rendant obligatoire une décision d’un juge des libertés et de la détention de maintenir ces mesures.

Scandale du même ordre que celui du Distilbène ou du Mediator.