« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
…
littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
Philip Roth, l’un des plus grands écrivains américains contemporains, a 80 ans. Né le 19 mars 1933 à Newark (New Jersey), il a annoncé récemment avoir renoncé à l’écriture, travaillant à la biographie que lui consacre Blake Bailey –l’écrivain rassemble pour lui ses archives– et à des échanges ludiques de textes avec Amelia, 8 ans, par e-mail, la fille d’une de ses amies proches, dont il admire la fraîcheur et l’imaginaire. Mais jamais, plus jamais, de fiction, assure-t-il.
Avalanche de textes sur la mort, ces derniers mois : des deuils, des agonies, des réflexions sur la mort volontaire, le suicide médicalement assisté. Au point que l’on finit par se demander si la tendance est réellement plus lourde en ce moment ou si l’on n’avait pas remarqué avant. Dans la pile, quatre livres qui abordent le sujet différemment, par l’ironie, voire l’humour.
Rose Edelstein vient d’avoir neuf ans. Pour son anniversaire, sa mère lui prépare un gâteau au citron. Jusque là, rien d’extraordinaire : mais lorsque la petite fille prend une bouchée « d’une belle couleur dorée », c’est la révélation. Elle ressent, exactement, les émotions et sentiments de sa mère cuisinant, son désespoir profond, son « vide », ses envies d’ailleurs.
C’est en 1955 que le traducteur et chroniqueur à la revue mensuelle Les Lettres Nouvelles, Claude Couffon, reçoit le manuscrit de Nivaria Tejera : El Barranco (Le Ravin). Il le dévore en quelques heures, le traduit, et le confie à Maurice Nadeau qui en assure la première édition française en 1958. Unanimement salué par la critique, il sera réédité en 1986 par Actes Sud.
Par Sophie Dufau
| 15 commentaires
| 10 recommandés
Du dernier homme de Fukushima, les lecteurs de Mediapart connaissaient déjà le visage. Ils peuvent aujourd'hui l'entendre. Le photoreporter, auteur en juin 2012 des portfolios de Mediapart sur Fukushima, signe, en ce jour anniversaire de la catastrophe, un livre, Le Dernier Homme de Fukushima, publié aux éditions Don Quichotte.
La Cité des oiseaux est le premier roman de l’écrivain américain Adam Novy. Le titre anglais, The Avian Gospels, serait traduisible par « Les Evangiles aviaires » ou les « Gospels aviaires », puisque dans le roman se trouvent des références aux Evangiles ainsi qu’au gospel et que les oiseaux y sont omniprésents.
Voici un livre étonnant, même s’il capte à lui bien des choses qui sont dans l’air. Étonnant en ce que Sophie Heine, son auteure, qui est politologue, belge et prof à la Queen Mary University de Londres, se risque à agrémenter un propos largement abstrait de brefs et sympathiques inserts à propos de son passé et de sa personne (elle a vécu en Afrique, est maman, a milité çà et là…).
Stephen Dau est l'auteur du Livre de Jonas, paru aux USA en mars 2012, traduit dès cette année chez Gallimard. Son roman est centré sur Jonas, né Younis quelque part au Moyen-Orient, dans un ailleurs de sable et de sang qui n'est pas sans évoquer l'Irak et l'intervention militaire américaine.
Dans Jacques Derrida – Politique et éthique de l’animalité, Patrick Llored interroge le sens et les conséquences des analyses que Derrida consacre à l’Animal.