« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
…
littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
Par LOIC ARTIAGA
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C’est par ses interventions musclées dans les principaux kiosques de la Capitale que l’abbé Bethléem se fit connaître du grand public. L’image qui illustre le livre que Jean-Yves Mollier a choisi de lui consacrer est a priori surprenante : pourquoi, au cours de l’hiver 1926-1927, cet homme d’Église qui devint la bête noire des surréalistes réduisait-il en miettes journaux, affiches et magazines, en attendant l’intervention de la police que son propre geste visait précisément à déclencher ?
On sait (mais le sait-on encore ?) que Benito Mussolini, capturé en 1945 par des partisans, a connu une mort misérable. Alors qu’il voulait fuir son pays en compagnie de sa maîtresse Petacci et de quelques hiérarques à sa dévotion et que, pour ce faire, il s’était déguisé en soldat allemand, il fut arrêté et rapidement fusillé avec ses compagnons.
Dans le jargon journalistique, l’ours désigne la liste des collaborateurs d’un journal. Dans l’argot de l'imprimerie, le compagnon typographe — et c’est d’ailleurs le surnom donné au père Séchard dans Illusions perdues. Désormais, grâce aux éditions Cambourakis qui publient The Bear Went Over the Mountain dans une traduction « au poil » de Nathalie Bru on associera ce nom à un écrivain (pas comme les autres), William Kotzwinkle.
Le Prix Médicis étranger 2014 vient de couronner un roman de Lily Brett, Lola Bensky, édité à La Grande Ourse, chez l’un de ces éditeurs qu’inlassablement on qualifie de « petits », pour la taille de leur structure, pour leur jeunesse (2012 pour La Grande Ourse).
Il n’y a pas de grande révélation politique dans le récit de Georges-Marc Benamou, Comédie française, et l’auteur est sans doute bien mal perçu depuis qu’il a rejoint le « staff »[1] de Sarkozy dès la campagne présidentielle fin 2006 pour en être éjecté début 2008. L’intérêt de son livre, puisqu’il y en a un selon nous, et même deux, réside, d’une part, dans le fait qu’il donne un point de vue sans concession sur l’homme Sarkozy, d’autre part, dans le fait qu’il permet de comprendre pourquoi la réforme de l’État est si difficile à mener en France.
La saison des grands prix littéraires est ouverte : Adrien Bosc vient de recevoir le Grand Prix de l'Académie française pour Constellation, paru chez Stock le 20 août.
Pop Culture de Richard Mèmeteau est un livre débordant d’une érudition sympathique et qui devrait s’imposer à la fois dans le domaine des sciences humaines et auprès d’un large public.
Revivons-nous les années 1930 à travers les années 2010 ? Les similitudes entre les deux époques frappent les esprits et donnent à penser. A penser et à écrire. Ainsi ils se sont mis à quatre, deux journalistes (Claude Askolovitch et Renaud Dély) et deux historiens (Pascal Blanchard et Yvan Gastaut), pour dresser l’inventaire des convergences qui existent entre les deux périodes.