Comment cette société-ci accueille-t-elle la folie? Par la peur et le bannissement? Les prisons comptent près d'un quart de détenus qui souffrent de troubles psychiques et le projet de loi sur la rétention1
… de sûreté devrait prolonger indéfiniment la détention de ceux que l'institution jugera dangereux (pour qui? pour eux même ou pour la société?). Cette édition se veut le lieu du débat, et pourquoi pas, des propositions d'action.
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Contes de la folie ordinaire

À propos de l'édition
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Édition Contes de la folie ordinaire
LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (27) : Un feuilleton «dangereux»
Svidrigaïlov aborde la question de la perversion comme défense contre la psychose d’une façon frontale : - Que dit-on ordinairement ? murmura Svidrigaïlov en manière de soliloque – il inclina la tête avec un regard de côté. On dit : tu es malade et par conséquent tout ce qui t’apparaît est dû au délire. Ce n’est pas raisonnable avec une logique rigoureuse. J’admets que les apparitions ne se montrent qu’aux malades, mais cela ne prouve qu’une chose, c’est qu’il faut être malade pour les voir et non qu’elles n’existent pas en soi. – Raskolnikov s’emporte en entendant cette affirmation sur une question qui, on peut le parier, le travaille : Certainement qu’elles n’existent pas, s’exclame-t-il. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (26) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (11/20) le meurtre sans culpabilité À la fin de l’épisode sur Porphyre je notais : « En sortant de sa troisième rencontre avec le juge d’instruction Raskolnikov était pressé de voir Svidrigaïlov. La finesse clinique de Dostoïevski est abasourdissante. En effet, il nous le démontre, soit Raskolnikov accepte la proposition de Porphyre, soit il choisît l’hypothèse Svidrigaïlov. Parce que si Raskolnikov est le refoulé de Porphyre, Svidrigaïlov est celui de Raskolnikov. » -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (25) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (10/20) Le secret de Porphyre Chez Porphyre, les manières efféminées sont des vestiges de la guerre intime qu’il a mené avec lui-même et dont il est sorti vaincu. Ne pas avoir eu le courage d’assumer son homosexualité, au-delà de tous les dangers, fera de lui un vieux prématuré. Il le dit à Raskolnikov « Je suis, voyez-vous, un vieux célibataire. (…) Croyez-en un vieillard, Rodion Romanovitch (en prononçant ces mots, Porphyre Petrovitch, qui comptait à peine trente-cinq ans, semblait avoir vieilli en effet : sa voix avait même changé et il paraissait soudain voûté) (…) Qui suis-je ? Un homme fini et rien de plus. Vous, vous c’est autre chose ». -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (24) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (9/20) Porphyre s’occupe de Raskolnikov Raskolnikov est surpris d’avoir à attendre longtemps dans l’antichambre de Porphyre lors de leur deuxième interview. Il est plutôt en bonne disposition, mais l’idée que l’homme qui l’a traité d’assassin l’autre jour ne soit qu’une hallucination le secoue de tremblements. L’intensité de sa haine pensant à Porphyre est si forte que les tremblements cessent. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (23) : Un feuilleton «dangereux»
LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (23) : Un feuilleton «dangereux» Clinique de Dostoïevski Crime et châtiment (8/20) la confusion et les théories de Raskolnikov La confusion chez Raskolnikov réside dans son impossibilité de distinguer l’amour et la haine. À propos de cette confusion je vous rappelle l’échange qu’ont Rasoumikhine et Dounia sur lui : -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (22) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (7/20) Porphyre, le juge d’instruction Porphyre Simionovith, juge d’instruction, apparaît la première fois dans le roman lors des échanges entre Rasoumikhine et Zossimov, le jeune médecin, au chevet de Raskolnikov. Il est un parent éloigné de Rasoumikhine. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (21) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (6/20) la fabrication d’un Rasoumikhine par un collectif de soins Je vais donc vous raconter une histoire de fabrication du petit autre par un collectif de soins et de ses effets. Pour cela je redonne ici un texte mis en ligne l’année dernière. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (20) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (5/20) la menace de la folie Comme je vous disais avant, Rasoumikhine est le petit autre par excellence, l’ami, celui sans qui on ne peut sortir du trauma, parce que c’est lui qui donne consistance au Moi. C’est aussi de ce petit autre dont on a besoin lorsqu’on se lance dans un projet d’envergure. Et si celui dont on attendait cette présence fait défaut, nous nous sentons, à raison, trahis et abandonnés. Je reviendrai encore sur cette question du petit autre, centrale dans la relation thérapeutique. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (19) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (4/20) Rasoumikhine, l’ami Essayons de nous représenter l’étendue des difficultés dans lesquelles se trouve Raskolnikov. Il veut changer le cadre de pensée donné par la société dans laquelle il vit. La légitimité d’un tel projet s’enracine dans sa biographie : son autre premier ne pouvant être un référent, il a bien raison d’assumer son désir d’aller à la recherche des nouvelles modalités de rencontre, pour fonder des nouveaux rapports à l’autre et au monde. Mais, dans ce parcours, il sera encombré par les caractéristiques de son Surmoi qui l’empêcheront de reconnaître l’autre comme une nouveauté, et la rencontre comme inédite. Heureusement un Surmoi n’est pas seulement la conséquence des premières relations réelles qu’on rencontre dans la vie. Le Surmoi renvoie aussi à la loi commune, aux référents d’une culture, garants du désir et de la vie entre les membres de la communauté – loi et référents qui sont transmis à l’enfant par les parents et d’autres adultes de référence. -
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LES ENSEIGNEMENTS DE LA FOLIE (18) : Un feuilleton «dangereux»
Clinique de Dostoïevski : Crime et châtiment (3/20) Raskolnikov et Marmeladov Avant l’assassinat trois autres situations échappent à l’emprise du Surmoi. La première est la rencontre avec Marmeladov, ce roi shakespearien déchu et perdu dans un cabaret du bas-fond de Saint Petersburg. Cette rencontre a une importance déterminante pour l’ensemble du livre, et une importance secondaire pour le meurtre. Elle est aussi riche de renseignements sur la personnalité de Raskolnikov avant le crime.
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