Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Celles et ceux qui ont suivi mon aventure à bord de la Panpan de mon père ne seront pas étonnés que je leur narre la suite, à savoir la Frégate de mon oncle – pas celui de Jacques Tati, le mien personnellement.
Je me souviens de ce groupe post 68, Les Enfants Terribles, régulièrement leurs voix me reviennent en tête, on ne les a pas entendues longtemps mais mon âme en a été marquée. J'ai toujours eu conscience qu'il s'agissait d'un groupe, d'un chant choral, collectif, d'un chant avec les autres mais où l'on disait « je », comme pour bien faire comprendre que l'individu est fait des autres.
Ce 17 juin 1984, je préside le bureau de vote de l'école Célestin Freinet de Grande-Synthe. Ma ville de 25 000 habitants est une banlieue de Dunkerque. Pendant des siècles, elle était une paisible commune agricole où les paysans, après le té matinal(infusion de baies de sureau) accompagné de la tartine de smout (du saindoux) partaient travailler aux champs, dans cette immensité gagnée sur la mer, sans relief aucun. Le plat pays, chanté par l'ami Jacques.
Arthur (Henri Montant 1939-2010) fut l'un des journalistes fondateurs de la Gueule Ouverte, le canard d'écologie politique des années 1970. Militant de la lutte contre le programme nucléaire français et la menace de l'atome mondialement imposé pour un « progrès » aux conséquences écologiques désastreuses, Arthur dénonça, dans les colonnes de la G.O., d'une plume mordante, souvent humoristique mais toujours engagée, les hypocrisies du pouvoir prétendument démocratique.
Les souvenirs s’estompent, les visages s’évanouissent Pourquoi nous souvenons nous de certains détails et pas d’autres. Notre mémoire est-elle fidèle à la réalité ? Ne réinventons nous pas nos souvenirs ?