Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Je me souviens, c'était en 1964, je le sais parce que c'est l'année de création de la chanson "non ho l'eta", j'avançais doucettement vers mes onze ans.
En lisant Hier le billet de Mireille « Une NamOurette qui voguait par là », j'ai reconnu quelques mots que j'avais entendus uniquement dans mon enfance à Roubaix entre 1975 et 1981. Chicon, wassingue, ducasse... Et là les souvenirs se sont faufilés dans mon esprit. J'y étais! Comme si c'était hier.Ma « petite madeleine de Proust » c'est le spéculoos.
Même la météo s'en mêle. Il pleut des cordes, il fait froid, aucune envie d'aller battre le pavé, de slalomer entre les flaques d'eau, de pousser la chansonnette derrière la voiture-sono - d'ailleurs Patachou est morte et ça me rend tout triste -, d'inventer des slogans qui pourraient être repris par des foules en colère
Des moufles en laine, des pommes d’amour, des marelles, des chaussettes qui grattent, des petits cochons en pain d’épice avec ton prénom écrit en sucre dessus, des culottes Petit Bateau, des châteaux de sable, des canards avec un morceau de sucre trempé dans du café, des cartables neufs, des vélos avec deux petites roues
Il est de ces pays à cheval sur les frontières et qui ignorent ces dernières. On pense souvent à la Catalogne ou au Pays Basque rarement à la Flandre, partagée de nos jours, par les hasards de l'histoire, entre la France et la Belgique.