Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Je me souviens d’un long voyage en voiture que nous avions fait ensemble. C’était dans la vieille Renault qui brinquebalait et s’essoufflait dans les côtes. C’était toi qui conduisais. Tu conduisais comme un chef. Tu avais toujours conduit comme un chef, d’ailleurs. Ton permis, tu l’avais décroché du premier coup haut la main, alors que moi… Tu conduisais comme un chef et tu adorais ça.
Je me souviens du premier texte "littéraire" que j'ai écrit ; ou, plus exactement, je me souviens d'avoir compris que ce que j'étais en train d'écrire relevait bien de la littérature - jusqu'à présent ce que j'écrivais, comme tout bon petit élève, n'était que la répétition plus ou moins habile, de ce que j'avais lu et l'obéissance appliquée aux consignes des professeurs.
Bien sûr, le style des images de Benjamin Rabier n’a plus l’heur de plaire beaucoup en 2009. Pensez donc! La première édition de ses Fables de La Fontaine, chez Tallandier, remonte à 1906!
Il était noir, un peu solennel, imposant. Il trônait dans l’entrée ou sur une petite table qui lui était dédiée dans un coin du séjour ou la salle à manger. On le regardait avec un mélange d’appréhension et de respect. On savait que c’était par lui que les mauvaises nouvelles pouvaient arriver. Mais très vite, après qu’il a été installé, on s’est habitués.
En hommage à Maurice Druon, à l'occasion de sa mort, ainsi qu'à Joseph Kessel, son oncle et co-auteur, mais avec aussi, très fort, une pensée pour Anna Marly, Emmanuel d'Astier de la Vigerie, et.... tellement d'autres (et pas seulement Leonard Cohen ou Joan Baez, Yves Montand, ou même Zebda, Jean Ferrat ou Johnny Halliday, qui l'ont aussi interprété)... mais surtout en hommage à ceux qui sont tombés.
Je me souviens de ce voyage à Florence que nous rêvions tous deux de faire en hiver. Je me souviens de mes interrogations métaphysiques à l’heure du départ : comment dit-on en Italien « bonjour », « où est la gare ? » et « je voudrais un cappuccino s’il-vous-plait » ?