Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
La soirée « CINEMA » était un évènement exceptionnel à la maison. Avec le temps et les difficultés de sa mise en place, elles devenaient rares et étaient réservées à l’approche de Noël. Mon père sortait le projecteur, l’écran était déroulé et posé sur un fauteuil. Il installait le film non sans avoir grommelé et rouspété devant la pellicule qui ne s’enclenchait pas bien. Il soupirait et parfois suait à grosses gouttes, il avait peur de tout détruire malencontreusement.
Pendant longtemps j'ai été un enfant unique. Quand, par la conjonction de neuvaines à Sainte Rita, patronne des causes désespérées, et de traitements hormonaux, deux soeurs sont venues me rejoindre - le malheur était fait et mon sort scellé - unique j'étais resté, durant quinze ans. A vrai dire, je ne m'en apercevais pas dans le courant de l'année - les copains à l'école me suffisaient. Mais quand venait l'été qui les éparpillait comme des moineaux, commençait pour moi une lente descente dans l'ennui le plus épais qui fût jamais - comme les journées étaient longues !
J'avais 18 printemps lorsque tu es sorti de prison. je m'en souviens encore. Tu te battais encore comme un lion, comme tu l’as fait toute ta vie durant, mais si j’en crois les gazettes et les articles de journaux, les forces t’ont abandonnées. Un comble pour un « monstre » comme toi. Ces derniers mois on te disait « au seuil de la mort ». On savait que « ta famille prie ». Alors comme ça, 20 ans après ton Prix Nobel de la paix partagé avec Frederik De Klerk, ton libérateur blanc, de ton Afrique du Sud multi raciale, tu nous quittes.
Je me souviens de mes « joyeuses colonies de vacances » que j’ai effectuées en tant qu’animatrice ou monitrice — quelle était le terme usité à cette époque ? — afin de gagner quelques sous pendant mes études
Octobre s'installe avec sa lumière encore dorée aux douceurs de l'été mais déjà rouillée par les teintes automnales. Octobre, c'était le mois de la rentrée des classes lorsque j'étais enfant. Un beau matin d'octobre, je rentrai au Lycée Marseilleveyre. Je me souviens...
Récemment Bérangère Bonvoisin nous disait dans un billet : « échoue avec tranquillité », précepte énoncé par Nova dans « Par les villages » de Peter Handke. L'occasion lui en a été donnée par la reprise de la pièce à Avignon par Stanislas Nordey.