Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Comment donc pourrais-je l'oublier, celle-là, qui trône encore au bord de l'eau avec son cortège de nostalgies et sa figure de coquillage préhistorique...Je me souviendrai toujours de cette savonnette bleue, si ridée, striée par les années de sécheresse et de "changement climatique" à coucher dehors, et - cependant - si vive de son parfum, héritée ce sinistre jour où l’on me remit la pauvre valise d’un défunt pas comme les autres.
Un reportage dans les années 70-80, que j’avais regardé avec mon père, montrait comment dans les campagnes limousines subsistait encore une vieille pratique, de ce qu’on pourrait appeler une médecine familiale.
Une petite chambre de bonne sous les toits de Paris, où malgré des temps apparemment cléments, sans guerre particulièrement déclarée dans le voisinage, nous allumions par précaution plusieurs fois par jour d'innombrables calumets de la paix, – parfois avec cette fille, avec d'autres amis, souvent les mêmes. Petit groupe que nous formions.
Marianne et Serge ont oublié que nous étions amis. Marianne habitait mon quartier, celui de son enfance, aussi. Elle m’avait un jour présenté Annick, sa mère, qui préparait une thèse sur les tympans des portails gothiques. Annick avait souhaité que je l’accompagne, un jour, pour photographier celui de la cathédrale d’Auxerre.
Bonjour à tous,
10 ans déjà que le petit taureau des Minimes nous a quitté. Que le temps passe vite. Mais il n'y a pas un jour sans que je ne me souvienne de son accent, de son jeu de scène, de son visage rieur et de ses textes magnifiquement interprétés.
JE ME SOUVIENSCe jour-là, ma grand-mère avait ressorti son dentier du manteau de la cheminée où elle le planquait au milieu de ses hétéroclites friandises.
Il y a 70 ans tout juste, était placardée l'Affiche rouge sur les murs de la capitale et de quelques autres grandes villes de France. Elle dénonçait comme "criminels" 23 membres des FTP-MOI, c'est-à-dire la "main d'œuvre" étrangère des Francs-Tireurs et Partisans venue prêter main forte à la Résistance.
Je me souviens de la peau de l’ours. Non pas que je l’ai vendue, ni achetée à un quelconque chasseur et je jure, ce qui s’appelle jurer, que je n’ai jamais tué de plantigrade malgré ce qui est généralement conseillé de faire avant de se lancer dans une transaction concernant sa fourrure.