Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
On entrait chez Simone par la cour de ferme ou bien par le jardinet sur la rue. Chacun des chemins avait des petits bonheurs. Côté rue, c'était le bouton à tourner du portillon, le gravier qui sonne et peut-être par la fenêtre d'à côté les sourires des cousins qui passeraient leur tête, après celle de leur mère, brune et joyeuse.
Elle est debout, habillée d’une jupe noire avec un calicot à manches courtes, et elle a sous son chapeau un grand sourire qui illumine la brassée de fleurs serrées contre son coeur. C’est Alice. En noir et blanc sur la photo.
Par petit nuage
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C'est fou comme le temps s'accélère. je ne parviens plus à le retenir, il me glisse comme du sable entre les doigts sans pourtant altérer les images des disparus qui me sont les plus chers.
Sur la photo il parait âgé, cheveux blancs, teint couperosé, sans doute a-t-il une alimentation trop riche, trop grasse, trop sucrée; son embonpoint signe peut-être son goût pour les sauces, le vin, la bonne chère. Le genre de visage qu'on décrit comme jovial, cet homme doit être causant, lier connaissance facilement, aimer rire...
Les clous de girofle s’amoncelaient en vrac dans une saladier de verre, à côté d’elle. Une masse brune et odorante qui donnait envie d’y plonger les mains. Elle était assise, genoux repliés sur le côté, sous la grosse couverture écossaise, sur le clic-clac du grand salon voûté. Les murs étaient blanchis à la chaux.
Du plus loin que je me souvienne j’ai aimé lire,…aimé les livres… J’ai la faiblesse de croire que cet amour me vient de mon enfance. Né en Egypte avant la seconde guerre mondiale, de parents en poste à Alexandrie, j’y ai passé mes quinze premières années.
Une bonne fée, cousine parisienne de ma gand-mère m'avait emmené à l'Alhambra Maurice Chevalier pendant les vacances de Noël 1960. A mon retour au collège, en janvier, j'avais presque 13ans, je me vantais d'avoir assisté au tour de chant de Charles Aznavour.