Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Il y avait la queue, ce soir d’hiver 1966, devant l’entrée du cinéma du casino de Malo-les-bains, à 50 mètres de cette plage de la mer du nord où les candélabres remplaçaient les palmiers de Copacabana...
Par patrick rodel
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Est-ce vraiment mon premier contact avec la bande dessinée ? Je ne crois pas. Avant, il y eut les dessins de Benjamin Rabier, les Bécassine, d'autres dont j'ai oublié les auteurs. Nimbus est sans doute le premier comics que j'ai lu, j'ai honte de dire que ce devait être dans l'Aurore ou le Figaro. Je singeais les grandes personnes plongées dans la lecture de leur journal.
Peu après 68, à Clermont-Ferrand, alors que j'étais étudiant à la fac de Droit et de Sciences Eco chez les fachos, pour m'aérer j'allais respirer le bon air au restau U et à la fac de Lettres, là où l'on pensait que la Révolution n'était que partie remise, chez les « bolchos ».
Je me souviens quand j'ai déménagé à Sablé-sur-Sarthe. J'habitais depuis toujours à Dole. C'était mon sol de naissance mais pas celui de mes parents. Chez moi, le bled, c'était le 17, et nous y retournions chaque été. Quand la possibilité s'est présentée à mon père de se rapprocher de son Ouest natal, on s'est tous retrouvés à Sablé-sur-Sarthe.
Il y a comme cela des dates dont on sait qu'on se souviendra toute sa vie. Non seulement la date, d'ailleurs, mais ce qu'on était en train de faire au moment exact où on a appris. Et comment on a réagi, ce qu'on a fait dans les heures qui ont suivi...
Par Annie Lasorne
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L’article : « Le casse-tête de mourir pauvre mais digne », paru le 1er novembre 2016 sous la plume de Mathilde Goanec , m’a fait penser par esprit d’escalier aux obsèques rock’n’roll de ma mère, dont ici, je me souviens...
Apprendre le décès de quelqu'un qu'on aimait bien, c'est toujours horrible. Mais l'apprendre trop tard pour avoir pu lui dire au revoir, c'est carrément insupportable. Voilà. Il y a trois jours, juste à mon retour, j'ai appris la mort, il y a plusieurs mois, d'un "collègue et néanmoins ami". Un des rares. Depuis je le revois. Je pense à lui. Ça ne sert à rien de lui écrire. Alors j'écris aux nuages...