7 mai 2018
L’UNEF appelle ce 7 mai 68 à une manifestation sur trois mots d’ordre : « Retrait des forces de police du Quartier Latin, libération des camarades, réouverture des facultés ». Parti de Denfert-Rochereau, un « groupuscule » d’environ 50 000 étudiants passent en cortège dans la zone sud de Paris, évitant le Quartier Latin occupé par les cafards. Le cortège remonte les Champs-Elysées jusqu’à l’Arc de Triomphe, avec sit-in puis Internationale devant la tombe du soldat inconnu. Les CAL ont rejoint la manif. Sur le chemin du retour, l’UNEF ordonne la dissolution de la manifestation, mais des manifestants affrontent à nouveau la police jusqu’au lendemain matin.
La manif passe devant la Chambre des députés avant de prendre le pont de la Concorde pour remonter les Champs. Signe d'un temps de lucidité politique: elle ne prend même pas le temps de s’y arrêter. Dans son livre témoignage, Jacques Baynac, raconte: « Le cortège longe l’Assemblée nationale. Quelqu’un dit : “Prenons-la”. Un autre réplique : “Laissons ces connards à leurs discussions.” La foule passe, indifférente, tandis que fuse l’un des plus célèbres slogans de Mai : “Le pouvoir est dans la rue.”
Dans son article du Monde du 9 mai, Raymond Barrillon ne manque pas de le souligner: « Des milliers et des milliers d’étudiants ont parcouru mardi des kilomètres et des kilomètres à travers Paris. Leur longue marche les a conduits à passer devant l’Assemblée nationale, mais l’idée ne leur est pas venue un instant d’y faire halte. C’est un signe des temps mais c’est aussi et surtout une démonstration d’indifférence, pour ne pas dire plus. »

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Disons un peu plus, justement…Dans tous les grands mouvements populaires, les politiciens, députés ou non, sont démasqués. Dans la lumière de la mobilisation populaire, ils sont nus, ils ne sont plus rien que le leurre qui tente en permanence de détourner les énergies vers les urnes, grassement payés pour cacher la nature de l’Etat. Jamais, nulle part, les élections n’ont permis de se débarrasser de cette domination, ni même les principaux conquis. Par contre, la grève qui bloquer la machine à sous de la bourgeoisie permet de sérieux conquis, parfois jusqu’à se débarrasser de cette machine infernale. Le mouvement de Mai et Juin permettra ces conquis, sans toutefois briser la machine.
Adrien Dansette, dans sa synthèse de Mai-Juin, ne rate pas non plus ce fait plein d’enseignement:« Il est remarquable que la police n’ait pas vu d’inconvénient à ce que le cortège passât près du Palais-Bourbon et que les étudiants n’aient même pas tourné la tête vers le bâtiment officiel, comme si les délibérations qui s’y déroulent étaient dénuées de toute importance (sous une autre République, le 6 février 1934, la Chambre des Députés avait été l’enjeu de la bataille). Un étudiant à qui on demandera quelques jours plus tard pourquoi ses camarades négligent le Palais-Bourbon et l’Élysée répondra : “Je l’explique par le fait que le Palais-Bourbon ne représente rien pour nous. Pour nous, c’est du théâtre, c’est du cinéma ; ce n’est pas de l’histoire ; ce n’est pas non plus quelque chose de représentatif. Et quant à l’Élysée, n’en parlons pas ; pour nous, c’est un monument du temps passé ; c’est un musée.” »
C’est ce qu’indique aussi un acteur de premier plan, Alain Krivine, un des dirigeants de la JCR« Combien de fois des cortèges de manifestants passèrent-ils devant l’Assemblée nationale, gardée par quelques gendarmes, sans que jamais personne n’émette la suggestion de l’occuper. »
Dans le même temps à St Etienne…
Les grèves étudiantes se généralisent en province. Pour ne pas en rester au récit des plus grandes villes (voir article sur Toulouse, celui sur Nantes sera publié demain) , voici le cas de St Etienne, avec des extraits d’un témoignage de Michelle Destour, 22 ans, secrétaire d’intendance auxiliaire au collège d’enseignement technique de Chambon-Feugerolles, Saint-Étienne (Loire):
« Le 7 mai à 18 heures, les étudiants stéphanois sont très nombreux dans la salle Sacco-Vanzetti à la Bourse du Travail pour un meeting de l’UNEF tenue par l’Union des étudiants communistes. Quand la présidente Michèle Pinos affirme que « le mouvement étudiant stéphanois n’est pas favorable à la grève », c’est un tollé général et, du fond de la salle, j’approuve ce joyeux tapage. La grève est déjà effective à l’École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne et à l’IUT et Henry Destour et Christian Forestier – alors professeur à l’IUT – vont lui apporter vigoureusement la contradiction. L’UEC s’incline et propose une grève de deux jours, votée à l’unanimité. Mais chacun sait que les digues sont rompues et que le mouvement n’est pas près de s’arrêter…
Les étudiants occupent les locaux universitaires – ceux de la rue Francis-Baulier sont couverts d’affiches manuscrites et de tracts – et les discussions et autres débats se poursuivent jusque tard dans la nuit, mais le soir je préfère regagner mon domicile. J’assiste à des assemblées générales dans l’amphithéâtre de la rue Tréfilerie où s’expriment surtout les garçons, les filles beaucoup moins. J’entends cependant ces dernières intervenir sur la nécessaire transformation du collège universitaire en véritable faculté, les gars gardant la haute main sur des discours qui se veulent plus politiques…Nous reprenons nos habitudes d’enfance et d’adolescence et, comme tout le monde, nous marchons. À pied, de jour comme de nuit, souvent sous la pluie, dans une ville désertée par les voitures. À la maison, nous ne disposons ni de téléphone ni de télévision. Pendant trois semaines, je n’ai pas de contact avec ma famille domiciliée à Rive-de-Gier (Loire) à 25 km. J’apprends quand le mouvement se termine, que mon père et mon frère de 19 ans, salariés à la verrerie BSN, ont participé à l’occupation de l’usine.
L’entrée massive des ouvriers dans le mouvement a décuplé nos ardeurs militantes et la manifestation la plus importante est bien sûr celle du 13 mai qui réunit 15 000 personnes. Mais le 15 mai, en fin d’après-midi, des rumeurs circulent d’une manif gigantesque en train de grossir aux abords de la gare de Châteaucreux. On s’interroge quelque peu, prêts à accourir ; notre élan tout révolutionnaire est vite brisé quand nous comprenons que l’ASSE – que la plupart d’entre nous supportent et admirent –, rapporte la Coupe de France dans une ville déchaînée par l’enthousiasme. Plus de 60 000 personnes acclament le passage de leur équipe dont seul le buteur Rachid Mekhloufi est absent, « trop modeste » diront les journaux. Quant à nous, les événements nous ont fait oublier le match…
Je ne reviens au bureau que le 13 juin. Un chèque d’avance sur mon salaire m’attend puisque les grèves ont retardé le versement habituel. Je serai rémunérée pendant toute la période et les accords de Grenelle m’ont même octroyé une augmentation de salaire de plus de 20 %. Je ne manque pas de le claironner à mon chef de service qui reste impassible et me fait remarquer que les vacances sont terminées. Ma collègue courroucée baisse la tête. Je replonge dans la comptabilité, les congés d’été ne sont plus qu’à une quinzaine. Ma véritable vie militante commencera quelques semaines après la rentrée, dans les Cercles Rouges. »
On peut suivre ici le déroulement de Mai et Juin à St Etienne. Notons qu'à St Etienne la reprise du travail dans les usines métallurgiques est tardive (entre le 14 juin et le 26 juin) alors que la Fédération CGT de la métallurgie a appelé à la reprise du travail le 10 juin, date exacte du début de la campagne électorale pour les législatives de juin. Le crétinisme parlementaire ne laisse rien au hasard...
…et à Paris, naissance de Action
Ce même 7 mai, le mouvement se donne un quotidien, dont le nom colle à merveille, Action, réalisé avec le soutien de l’UNEF, du Mouvement du 22 mars et des CAL. Le premier numéro appelle à la grève générale. On trouvera ici tous les numéros de 1 à 46.

L’initiateur et principal artisan en est Jean Schalit, ex-dirigeant de l'Union des étudiants communistes (UEC). C’est lui qui avait rénové la revue Clarté, de l'UEC 3. Avec un grand flair, dès le 4 mai, il propose à l'« état-major » étudiant, de fait UNEF, JCR, le Mouvement du 22-Mars, la création d'un journal. Banco disent-ils. Schalit se met immédiatement au travail avec les camarades suivants, la majorité exclus comme lui de l’UEC: Laurent Jézéquel, André Sénik, Michel-Antoine Burnier, Frédéric Bon, Serge Bosc, Jean-Marcel Bouguereau, Bernard Kouchner, Jean-Paul Dollé, Guy Tissier, Marc Kravetz, Jérôme Savary, André Glucksmann (alors assistant de Raymond Aron à la Sorbonne), et les dessinateurs Siné, Jean Bosc, Jean-Pierre Desclozeaux, Reiser, Wolinski, Willem. Jean-Pierre Vigier, physicien, ancien FTP et dirigeant communiste exclu en 1961, occupe le poste de directeur de la publication.
50 000 exemplaires du no 1 du journal s’arrachent le 7 mai dans la rue au cours de la manifestation. Le deuxième numéro sort le 13 mai. Mais Action devient vite quotidien, tirant jusqu'à 100 000 exemplaires. La parution s'interrompt en juillet 68. Elle sera reprise sans succès en Juin 1969. Voici L’article qui commence en page 1 du n°1 un, par Guy Hocquenghem (JCR) qui exprime si bien les aspirations majoritaires du mouvement:
Pourquoi nous nous battons
Les raisons de la révolte
Ce n'est pas par plaisir que les étudiants affrontent les gardes mobiles casquée et armés jusqu’aux dents.
Ce n'est pas par plaisir, qu'à l'heure des examens les étudiants répondent à la violence policière.
Ce n'est jamais par plaisir que l'on se bat contre plus fort que soi.
Pendant des années les étudiants ont protesté contre les mesures autoritaires que le gouvernement voulait leur imposer. Dans le calme, ils ont protesté contre la réforme Fouchet, contre les mesures Peyrefitte. Dans le calme, mais aussi dans l'indifférence générale, pendant des années le pouvoir a ignoré leurs protestations comme il a ignoré celles des travailleurs. Pendant des années cette protestation est restée vaine et sans écho.
Aujourd'hui les étudiants résistent.
Leur seul crime c'est de refuser une université dont le seul but est de former les patrons de demain et les instruments dociles de l’économie. Leur seul crime, c'est de refuser un système social autoritaire et hiérarchique qui refuse toute opposition radicale; c'est de refuser d'être les serviteurs de ce système.
Ce seul crime leur vaut la matraque et la prison.
Si les étudiants et les lycéens se sont mobilisés, s'ils ont affrontés la répression, c'est qu'ils veulent se défendre contre la répression policière et le pouvoir bourgeois, les étudiants sont en état de légitime défense.
Ce qu'on veut aussi vous faire croire, c'est qu'il n'y a là qu'un défoulement d'une poignée d'agitateurs isolés, qui, bien sûr, viennent de Nanterre. C'est de Nanterre que viennent tous les maux. Le recours au nanterrorisme n'explique rien. Le pouvoir se rassure à bon compte: les "trublions de Nanterre" ne sont pas, n'ont jamais été isolés. Sinon comment expliquer que dans toute l'Europe les étudiants manifestent. A un malaise général correspondent des causes générales.
Partout en Europe
Pour arrêter la révolte étudiante, décapiter Nanterre ne saurait suffire : celle qui nait aujourd'hui à Paris ne connait pas de frontière; à Berlin des milliers d'étudiants ont mis en échec un pouvoir d'Etat fort et réactionnaire. Le SDS lui aussi ce n'était qu'une petite poignée d'agitateurs : aujourd'hui il représente le seul grand mouvement d'opposition à la fascisation de l'Allemagne occidentale. En Italie des milliers d'étudiants ont imposé leur droit à contester le système social. A une répression violente ils ont répondu par des manifestations encore plus violentes que celles de vendredi dernier. En Espagne, en Angleterre, au Brésil, à Louvain, partout en Europe et dans le monde les étudiants ont affronté dans la rue les forces de l'ordre bourgeois. Partout y compris à Paris, la violence de la répression a montré que les gouvernements ont peur de ces mouvements, si faible en apparence et qui ont pourtant commencé d'ébranler l'ordre existant. Les campagnes de presse ont pourtant tenté d'isoler, de discréditer les mouvements: si les révoltes étudiantes occupent la Une des journaux, ce n'est pas dû à la tendresse particulière des journalistes. Au contraire, on ne cherche qu'à proportionner la campagne de haine au danger potentiel que court l'ordre social.
Un même combat
A Paris et à Nanterre ils ne se battent pas seuls ; ils ne se battent pas pour eux seuls. En Allemagne, le 1er mai, des dizaines de milliers d'étudiants et d'ouvriers se sont retrouvés ensemble à l'initiative du SDS dans la première manifestation anticapitaliste que Berlin ait connu depuis le nazisme. La poignée d’agitateurs est devenue mouvement de masses. Ceux qui luttent contre l'université capitaliste se sont retrouvés aux côtés de ceux qui luttent contre l'exploitation capitaliste.

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En France, nous savons aussi que notre combat ne fait que commencer; nous savons que la jeunesse est sensible à la crise capitaliste, à la crise de l'impérialisme qui opprime au Vietnam, en Amérique latine, partout dans le « tiers monde ». A Redon, à Caen, les jeunes ouvriers se sont révoltés violemment, plus violemment que nous. Cela, la presse qui nous attaque aujourd’hui, l'a passé sous silence. Malgré l'Etat, malgré le silence et les manipulations d'une presse à son service, nos luttes convergeront avec les leurs. Aujourd'hui, les étudiants prennent conscience de ce qu'on veut faire d'eux : les cadres du système économique existant, payés pour le faire fonctionner au mieux. Leur combat concerne tous les travailleurs car il est le leur : ils refusent de devenir des professeurs au service d'un enseignement qui sélectionne les fils de la bourgeoisie et qui élimine les autres; des sociologues fabricants de slogans pour les campagnes électorales du gouvernement, des psychologues chargés de faire « fonctionner » les « équipes de travailleurs » selon les meilleurs intérêts du patron ; des cadres chargés d'appliquer contre les travailleurs un système auquel ils sont eux-mêmes soumis.
La jeunesse, lycéenne, étudiante, ouvrière, refuse l'avenir que lui offre la société actuelle ; elle refuse un chômage, sans cesse plus menaçant; elle refuse l'Université d'aujourd'hui qui ne lui donne qu'une formation ultraspécialisée, sans valeur, qui, sous prétexte de « sélection », réserve le savoir aux fils de la bourgeoisie; qui n'est qu'un instrument de répression contre toutes les idées non conforme aux intérêts de la classe dominante.
Quand elle se révolte avec violence, elle a conscience qu'elle rend plus évident et plus net ce refus ; elle a conscience que son combat ne peut aboutir que si les travailleurs en comprennent le sens et le font leur. C'est pourquoi aujourd'hui, nous continuons; c'est pourquoi nous nous adressons à vous.
Le même jour…
- Les mouvements se généralisent dans l’éducation en province: grèves étudiantes à Dijon, Poitiers, Tours, Montpellier, Toulouse, Caen, Lyon, Orléans, Metz, Grenoble, Pau, Aix et Nantes.
- Manifestations à Poitiers, Tours, Nancy, Clermont, Bordeaux, Caen, Grenoble, Pau, Nantes: A Dijon ces manifestations s'accompagnent d'une occupation de la Faculté des Lettres. A Metz, elles reçoivent l'appui des jeunes ouvriers.
- Meetings à Montpellier, à Grenoble.
- Les professeurs, à l'appel du SNESup se mettent en grève dans l'ensemble des facultés à Clermont, à Nice, à Lyon, à Caen, dans les facultés des lettres et des Scien- ces à Poitiers, dans les facultés des lettres à Besançon et Dijon, dans les facultés des sciences à Paris, à Mar- seille, à Orléans. A Montpellier, les professeurs de sciences et de lettres tiennent un meeting.
- Le SDS (voir article de cette série 11 avril 68: attentat à Berlin contre Rudi Dutschke ) affirme sa « complète solidarité avec les étudiants français qui organisent lundi une grève nationale et dont les manifestations contre les mesures disciplinaires sont interdites. Le comportement sadique de la police, la collaboration des bureaucraties de l'Etat et de l'Université, comme la diffamation « d'une minorité d’agitateurs » (M. Peyrefitte) montrent des similitudes profondes avec la situation en Allemagne. ». Dans de nombreuses villes le SDS organise des actions de solidarité avec les camarades étudiants français: Hambourg, Francfort Berlin, Munich, Cologne...
- Messages de solidarité du S.V.B. (Hollande), des étudiants de Louvain, de l'Université libre de Bruxelles. (Dans ces dernières villes, des meetings sont organisés dès lundi) de l'Assemblée des étudiants de Turin, de Genève, Zurich, Londres...
- Dans toutes ces universités des actions sont en préparation pour les jours prochains.organiser des manifestations.
- Conférence de presse « amorce de virage » de Georges Séguy qui fait part de l’indignation des ouvriers face à la violente répression policière dirigée conte les étudiants., exige la libération des étudiants emprisonnés, tient le pouvoir pour responsable. Il ajoute, « La solidarité entre les étudiants, les enseignants et la classe ouvrière dans leur lutte commune pour le progrès social, la démocratie et la paix est une notion bien connue de tous les militants de la CGT »
- Entrée en grève de nouveaux secteurs des PTT
- A Paris, grève totale des taxis
- https://blogs.mediapart.fr/edition/vos-temoignages-sur-mai-1968/article/020318/les-evenements-nous-ont-fait-oublier-le-match
- Arrêts de travail chez Sud-Aviation (Loire-Atlantique), chez Renault-Sandouville, aux ACH
- Les combattants vietnamiens occupent le quartier industriel et commercial de Cholon, à Saïgon. Les avions américains bombardent cette zone de la capitale.
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50 ans plus tard...
- 6 Mai 68: « Libérez nos camarades »
- Thomas Piketty : « Mai 68 et les inégalités » -Le Monde
- Mai 68: le vent de la contestation souffle sur Cannes- La Croix
- «Mai 68» n'échappe pas à la bulle- ladepeche.fr
- Mai 68 dans les médias : que reste-t-il de l'Histoire ?- France Culture
- Mai 68 : l'émancipation ou la mondialisation au pouvoir ?- La Tribune.fr
- Mai 68 dans le Limousin - Episode 4 : Pierre Villepreux raconte -Franceinfo
- Mai 68 : à Nantes, "on a eu la révolution"-Ouest-France
- Mai 68. « Le 29, le général de Gaulle a disparu ! »-Ouest-France
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Articles déjà publiés dans ma série « 1968 »
- 5 Janvier 68: Dubcek accède au pouvoir en Tchécoslovaquie
- "Eh bien non, nous n'allons pas enterrer Mai 68", par A. Krivine et A. Cyroulnik
- 26 Janvier 68: Caen prend les devants
- 27 janvier 68: les lycéens font collection de képis de policiers
- 29 Janvier 68: Fidel écarte les dirigeants pro-soviétiques
- 31 janvier 68: Vietnam, l’offensive d’un peuple héroïque
- Mai 2018 : sous les pavés la rage, par Jacques Chastaing
- Mai 68 vu des Suds
- 6 Février 68: grand Charles et grand cirque à Grenoble
- 14 février 68: combat pour le cinéma
- 17-18 Février 68: La jeunesse européenne avec le Vietnam
- Mai 68 n’a pas commencé en mai, ni en mars, ni au Quartier Latin, ni à Nanterre
- 24 Février 68: Plate-forme commune FGDS- PCF
- 26 février 68: L'aéroport c'est déjà non, et au Japon
- 1er Mars 68: bataille romaine de Valle Giulia
- Mai 68: des conséquences "positives" pour 79% des Français
- 1968: le père De Gaulle et la tante Yvonne, ça suffit !
- 8 mars 68 : révolte étudiante en Pologne
- 11 mars 68 : les affrontements de Redon donnent le ton
- A retenir: le 23 Juin, colloque "Secousse et répliques de Mai-Juin 68"
- 15 Mars 68: Répression sauvage en Tunisie et rêverie dans Le Monde
- 16 mars 68: My Lai, un Oradour sur Glane perpétré au Vietnam
- 18 Mars 68: début du Mai sénégalais
- 20 mars 68: Karameh, une victoire de la Palestine
- 22 mars 68: Nanterre allume la mèche
- 25 Mars 68 à Honfleur: "Je n'avais pas vu ça depuis 36 !"
- 28 mars 68: à Rio l’assassinat d’un étudiant déclenche un mouvement de masse
- 4 Avril 68: Martin Luther King est assassiné
- Alerte à Versailles: 52 % des Français veulent un nouveau mai 68
- Merci Jacques Higelin, esprit de 68
- La grève générale de 36 et ses leçons
- 11 avril 68: attentat à Berlin contre Rudi Dutschke
- 17 avril 68: victoire politique sur les massacres du « Mé 67 » en Guadeloupe
- Ludivine Bantigny - 1968 : de grands soirs en petits matins - vidéo
- 25 avril 68: le mouvement prend son envol à Toulouse
- 29 avril 68: Shadocks contre Gibis
- 30 avril 68: Première Partie de la série « 1968 »: Mise en jambe
- 1 Mai 68: la combativité ouvrière est confirmée
- 2 Mai 68: Nanterre est fermé
- 3 mai 68: les cinq erreurs du préfet de police Grimaud
- 4 Mai 68: Heurts et malheurs de "Groupuscules dirigés par un anarchiste allemand"
- 5 mai 68: un dimanche pas comme un autre
- 6 Mai 68: « Libérez nos camarades »