Un pêle-mêle de souvenirs à plusieurs voix. Non pas des tartines de nostalgie à s'en coller les doigts (d'ailleurs ce n'était pas forcément "mieux avant"), mais des clins d'œil, des pensées, l'écho1
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de moments passés, des bouquins lus, des musiques écoutées, des hommages à rendre, des films presque oubliés, des souvenirs de lieux disparus ou des images à partager juste pour ne pas laisser la poussière s'accumuler. Et si possible en polyphonie parce que la plus sûre façon de partager, c'est de jouer la diversité. Si cela ne s'était pas appelé "Je me Souviens", ça aurait aussi pu s'intituler "Grenier commun". Et bien sûr, toutes les générations sont bienvenues, c'est même le but du jeu... On dit souvent que regarder parfois dans le rétro permet d'aller bien plus sûrement de l'avant !
Je me souviens du Livre de lecture des « petites classes »... L'histoire se passait dans un de ces recoins de France où il faisait bon vivre, jour après jour, comme dans les illustrations de notre scolaire enfance...
Je me souviens des clowns, de la lumière et de l’odeur de la piste, des chevaux qui tournaient, des claquements de fouets, des trapèzes scintillants sous le feu des projecteurs. Je me souviens de l’otarie luisante qui portait un ballon sur son nez et savait battre des mains avec ses nageoires. Je me souviens des jongleurs, des funambules, des écuyères. J’aurais voulu être jongleuse, funambule, écuyère.
Passons sur le premier gain, une misère pour ramassage de haricots verts rétribués au kilo. Cette honte d'être invitée plusieurs fois par le fermier à revenir sur mes pas, j'en oubliais trop... Je crus, chaque jour pendant une semaine, que ce faux-départ me porterait la poisse.
C'était l'époque des "quatre chevaux" et des "dauphines", bien avant le règne de la télévision. Pendant les vacances scolaires, mon frère et moi prenions notre petit-déjeuner tard dans la cuisine tandis que notre mère vaquait aux tâches ménagères.
D’abord, il y avait la mélodie acidulée du carillon quand on poussait la porte. Trois notes égrenées. « Bonjour ! Il y a quelqu’un ? » Et puis, dans la semi-obscurité qui régnait, on était littéralement enveloppé par le parfum : une odeur sèche, vivante, à la fois chaude et piquante, entêtante surtout : le parfum du grain. Une boutique, presque plutôt une échoppe, sombre et presque étouffante.
Je me souviens de ce jour ou je suis tombée de la balançoire à deux. Dans la cour de l’école, il y avait une balançoire ou chacun s’assoit à un bout et par une pression des pieds au sol la balançoire monte et descend, avec ma meilleure copine de maternelle Béatrice, nous adorions nous balancer.
Bon, ben, je me souviendrai de ce demi siècle...Mouvement de protestation et de revendication dans tout le pays, c'est décidément un bon jour...un jour nécessaire. Alors quoi, je passerai maintenant du temps à me souvenir, non pas plus qu'avant!