Lire, c’est toujours une expérience de pensée. Aussi, parcourir « A la mesure de l’univers » de Jón Kalman Stefánsson, c’est accueillir d’autres parlers, d’autres caractères et d’autres paysages. Et c’est, confronté à cette altérité, reconnaitre étonnamment en soi des savoirs, des émois absolument universels.
Un roman dans les brumes et la bruine normandes.
Où l'ivresse sauve et détruit.
Sur les lieux du Débarquement, maintenant désertés.
Dans l'indécis et l'incertain.
D'une écriture alliant superbement précision et poésie.
Editions Inculte, mars 2020
Le dernier livre d’Éric Vuillard est le bienvenu car il fait assurément écho à notre actualité. « La guerre des pauvres » semble rendre aujourd’hui justice et dignité aux perdants de tous les temps, aux victimes immémoriales de violences inouïes et toujours recommencées.
12 juillet 1998, finale de la coupe du monde de football. C’est dans cet espace-temps que l’auteur, Youssef Abbas, installe ses protagonistes, dans une ville moyenne de province française. Le fil narratif se déroule entre 17h30 et la 92e minute du match qui classera l’équipe de France championne.
Une saison en enfer est un recueil de poèmes d'Arthur Rimbaud (1854-1891). Le poète avait entrepris sa publication, à compte d'auteur, mais faute d’argent elle ne fut pas diffusée. Depuis ce livre appartient à la littérature mondiale.
Ce roman fait la part belle à l'imagination, celle qui supplée à ce qu'on ne sait pas. Mais il n'est pourtant pas pure invention, puisqu'il s'agit de raconter la vie d'un grand-père bien réel.
Comment habiter par l'écriture l'ellipse que constitue pour l'auteur le séjour en Amérique d'Eugène, son grand-père au tout début du XXe siècle. Parti, puis revenu, mais silencieux.
Ce que l’on cherche avec les livres ce n’est pas nécessairement l’excellence. Les romans à la gueule de travers ont un indéniable charme. Ainsi, les polars qui résistent à la lecture et ne font pas les malins avec leurs impeccables intrigues, attirent, éveillent et retiennent plus facilement notre attention.
Partant d'une boutade de Bolaño
et rebondissant sur l'effervescence jouissive de Chamoiseau,
une incitation à la lecture de trois plumes "helvétiques"
coupables de tics et de TOCs enchanteurs
Toni Morrison nous a récemment quittés. Il est donc énormément question ces temps derniers de son œuvre, du passé et du présent des noirs américains que l’auteur n’a cessé d’interroger.
À l’invitation d’une ONG, Arno Bertina a proposé des ateliers d’écriture à de (très) jeunes prostituées congolaises. Il fait le récit de cette expérience profondément marquante pour lui et engage la réflexion sur bien des sujets, politiques et historiques, sociaux mais aussi très personnels, touchant à l’écriture de soi et aux questions éthiques que pose toute forme d’écriture.