Un nouveau spectre hante l'Europe : l'extrême droite. Derrière ce spectre se cache un monstre bien charnu - la crise climatique - qui détruira le capitalisme, quel que soit le nombre de petits Hitler et Mussolini qu'il pousse autour de lui. La question qui devrait se poser à tous les dirigeants de gauche et progressistes est de savoir s'ils se laisseront détruire en même temps que le capitalisme.
Troisième et dernier (court) billet concernant les menaces existentielles externes qui pèsent sur la gauche. Au programme : l'évolution du mode d'engagement des citoyen·nes, qui suit l'atomisation de la société.
Depuis quelques semaines les réseaux sociaux et les formations politiques de gauche et écologistes sont en pleine effervescence et les convocations de Rima Hassan et Mathilde Panot par la police pour apologie du terrorisme ont scandalisé et indigné tous les militants. Depuis, des appels à sauver la démocratie font florès. Des appels maladroits.
Devant la possible victoire de l’extrême droite en 2027 : lutter contre ses idées, mais surtout rebâtir une gauche d’émancipation à partir de nos vies ordinaires, du tissu associatif et syndical, des expériences alternatives, en réinventant un imaginaire émancipateur, qui à apprendre de Jean Ferrat ou d’Alain Souchon, mais en arrêtant de fantasmer sur de prétendus « hommes providentiels ».
« Les élections européennes doivent être l’occasion de renforcer une gauche radicale ancrée dans les luttes sociales, féministes, antiracistes et écologiques, les quartiers populaires, capable de stopper l’ascension de l’extrême droite ». Pour un ensemble de personnalités politiques et intellectuelles, les luttes ne doivent pas seulement être une réaction défensive, mais aussi construire « une nouvelle force politique, plus forte et plus populaire que ce que représentent aujourd’hui les organisations et les luttes ».
Contre le musellement de voix engagées sur le conflit israélo-palestinien et face à la gravité des atteintes aux libertés publiques, un large collectif de personnalités, syndicats et d'associations (où l'on retrouve le Syndicat de la Magistrature, la LDH, le Gisti, la CGT ou encore le Planning familial) dénonce « une limitation inacceptable du pluralisme démocratique ».
Le 16 juin 2023, Amara Dioumassy a perdu la vie sur le chantier du bassin d’Austerlitz destiné à rendre la Seine plus propre pour les JO. Parce que sa trajectoire de vie « recoupe l’ensemble des inégalités et des discriminations qui étouffent notre société », un ensemble de travailleurs, habitant·es des quartiers populaires, syndicalistes, militant·es antiracistes, activistes écologistes, défenseurs des libertés, luttent « pour que des drames comme la mort d’Amara ne se reproduisent pas. » Un hommage à Amara se tient samedi 27 avril.
Depuis plus de 10 ans, le monde des affaires tente d’imposer la création de l’avocat∙e salarié∙e en entreprise pour les juristes d’entreprise, dont les correspondances et consultations juridiques au bénéfice de son employeur seraient couverts par la confidentialité. Un texte ouvrant cette possibilité, après avoir été censuré, a été re-déposé et pourrait être voté. Un collectif alerte : « Mesdames, Messieurs les Député∙es, ne laissez pas passer un super privilège au détriment de l’intérêt général et de l’état de droit ! »
Pour sa troisième édition, le Festival Imprimé revient le 4 mai 2024 au Rocher de Palmer (Cenon) avec une journée de sensibilisation et d’échanges pour des citoyen·nes engagé·es. Un festival à vivre sur place, et en ligne, grâce à une retransmission en direct. Mediapart sera présent tout au long de la journée.
Au Forum du 4 mai, la Gauche parlera d'Europe. Et aussi de la responsabilité historique que nous avons, en France, d'ouvrir ensemble un autre chemin que ceux des Droites, qui mènent dans le mur.
Trois semaines après la parution du dernier tome de mon étude sur « La Loi de 1905 n’aura pas lieu. Histoire politique des séparations des Eglises et de l’Etat (1902-1908) », j’ai le plaisir de vous inviter à venir participer au débat avec Mazarine Pingeot, le jeudi 2 mai 2024 à 18h30, à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (Paris 6).
Après Lille, Strasbourg, Bordeaux, Vire, Lyon, Toulouse, Nantes et Marseille, le Fonds pour une presse libre organise les Etats généraux de la presse indépendante à Montpellier au cinéma Diagonal le 23 avril.