La thématique du jour
Fonction publique, le grand mépris
« La focalisation de Stanislas Guerini sur la responsabilisation individuelle des fonctionnaires passe sous silence celle, idéologique, de la droite dans la désaffection pour le statut, et sa lente dérive vers l'individualisme plutôt que le bien public. C'est un nouvel aspect de la tentative de récupération populiste d'une Macronie affolée par l'émergence du RN. » Après la dernière provocation de Stanislas Guerini, panorama des contributions qui documentent la politique de dévastation et de dédain qui touche la fonction publique, tenants du lien social.
Avec la prétendue nécessité de licenciement au sein de la fonction publique, le ministre Guerini porte une nouvelle attaque contre le statut. Quitte à menacer les conditions d'une fonction publique démocratique, patiemment construite au long de deux siècles.
Ceux qui ont connu l'évolution du statut des fonctionnaires pendant près de 40 ans, ont pu apprécier les conséquences destructrices de sa libéralisation progressive. La dernière annonce « disruptive » de S. Guerini concernant le licenciement des fonctionnaires pour insuffisance professionnelle pourrait satisfaire certains clichés populaires, et populistes lorsqu'il les énonce, mais se garde bien d'examiner ce qui peut rendre improductif l'emploi public.
A la rentrée 2023, la balance ouvertures-fermetures de classes fait apparaître 2250 classes supprimées sur le territoire français. Au vu des dernières remontées de nos circonscriptions respectives, ce chiffre alarmant sera de nouveau atteint suite aux annonces des nouvelles cartes scolaires pour la rentrée scolaire 2024.
Ce billet appelle les parents d'élèves sur tout le territoire pour, à l'exemple du département de la Seine Saint-Denis, exiger le retrait du décret sur le « Choc des savoirs » et un plan d'urgence pour l'éducation, en priorité sur les territoires les plus mal lotis en services publics et faisant face aux plus grands défis pour préparer l'avenir de la jeunesse et par là, de tout le pays
À propos d’un cas, et sans revue de la littérature. Je suis neurologue en hôpital général. Ces lignes montrent un aspect de ma vie hospitalière ces derniers mois, un témoignage d'un système fatigué, un aveu d'impuissance collective. C'est ma réalité, parmi des réalités multiples. À prendre comme un billet d'humeur.
Depuis cinq semaines, les personnels de l'Éducation nationale de Seine-Saint-Denis (93) sont en grève, dans le cadre d’un mouvement intersyndical et appuyés par les parents d’élèves, notamment pour obtenir un plan d’urgence pour les établissements scolaires de leur département. Un collectif de personnels de l’enseignement supérieur leur apporte un « soutien sans réserve ».
« Le “transactivisme”, entité sans nom, sans visage, sans forme, est dépeint comme l’émanation ectoplasmique d’une communauté agissant dans l’ombre, infiltrée partout... » Dans le contexte d'une campagne de désinformation et de dénigrement aux relents complotistes dirigée contre la minorité trans, un très large ensemble de chercheur·ses et intellectuel·les alerte sur l'offensive transphobe en cours. L'Université doit « défendre la liberté d’expression de tous, dans le cadre défini par la loi, qui en exclut l’expression de la transphobie. »
En définissant le féminisme comme priorité de sa politique étrangère, la France se positionne comme un phare de la diplomatie féministe. Mais selon des organisations et des élu·es, dans un texte à l'initiative de l'Institut du Genre en Géopolitique, « tant que les femmes continueront de payer le prix le plus lourd dans les zones de conflit, la diplomatie féministe de la France restera une illusion lointaine, éclipsée par l'hypocrisie et l'inaction. »
À l'approche du cinquantenaire de La révolution des œillets au Portugal, une séance des « Mercredis des révolutions » le 3 avril avec deux spécialistes du monde lusophone au XXème siècle, séance animée par Edward Blumental.
A l'initiative des collectifs de sans-papiers et de la Marche des Solidarités, plus 200 organisations, collectifs, associations, syndicats appellent à manifester partout sur le territoire samedi 23 mars à à l’occasion de la journée internationale contre le racisme et le fascisme. A relayer !
Le Salon anti-colonial et antiraciste contribue au travail d’éducation populaire pour faire connaître les réalités historiques et déconstruire le discours de l’idéologie dominante imprégnée de post-colonialisme .
Le Collectif Accès aux Droits organise, à l'occasion de la sortie de son premier rapport, une discussion autour des violences policières envers les personnes exilées le 26 mars de 20h à 23h au Hasard Ludique.