La thématique du jour
Quand les femmes ôtent les baillons
Ce vendredi 17 mai, le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe de plusieurs militant·es, accusé·es par l'homme politique Christophe Girard d'injures et de diffamation. « C’est une victoire dans la lutte féministe et contre la pédocriminalité », qui a permis de démontrer combien « #Metoo et la libération de la parole sont d’intérêt général ». Les femmes ne se laissent plus baillonner. Dans la rue, sur le tapis rouge de Cannes, dans les luttes ou dans le Club, elles prennent la parole et la plume pour dire leurs réalités - quelqu'en soit le prix.
« Nous nous réjouissons de la relaxe générale prononcée aujourd’hui par la 17ème chambre du tribunal correctionnel suite au procès que nous a intenté Christophe Girard pour diffamation et/ou injures publiques ». Les militantes féministes attaquées par Christophe Girard se félicitent du moment judiciaire, politique et militant qu’ont été ces deux jours de procès.
Le 14 mai, des militant·es du collectif NousToutes ont déposé 940 bateaux en papier rouge sur la Seine, pour symboliser les 940 victimes de féminicides des sept dernières années. Dans cette lettre ouverte, nous rappelons au Président de la République leurs prénoms, mais aussi et surtout, que des solutions concrètes existent.
Parce qu'après une histoire abusive, un déchirement qu'on appelait amour, les viols et les coups, viennent aussi les traumatismes. On parle si peu de l'après, de cet ébranlement qui résonne encore dans les fondations de nous-mêmes alors que tout est rétabli à l'extérieur. Je suis partie à l'exploration d'un traumatisme, je l'ai pris entre les deux yeux et je l'ai obligé à dire.
Comment est-ce que se construisent collectivement l'invisibilisation et la silenciation ? Deux termes souvent utilisés par les féministes. Quelques pistes concrètes. Et pour que le lecteur éprouve ce que c'est que d'être réduit au silence, il n'aura pas le droit de commenter ce billet.
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La Quadrature du Net vient d'attaquer le premier ministre Gabriel Attal suite à sa décision de bloquer la plateforme TikTok en Nouvelle-Calédonie, signalant au Conseil d'Etat « un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d'expression en ligne ». A chaque nouvelle guerre, les réseaux sociaux concentrent les critiques sur la circulation de propagandes. Pourtant, il semblerait que toutes les expressions politiques et toutes les formes d'auto-organisation n'y soient pas toujours bienvenues. En octobre, le collectif des Inverti·es avait par exemple signalé, dans le Club, avoir été victime d'une censure d'Instagram suite à la publication d'un communiqué de soutien au peuple palestinien. Les tensions entre réseaux, luttes et liberté d'expression en ligne continuent à faire réagir le Club.
Que nous soyons avocat·es, chercheur·ses, consultant·es, ou député·es, nous ressentons une impérieuse urgence à répondre à l'appel des étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po et refusons de fermer les yeux sur les massacres en cours à Gaza. Nous demandons à l'administration de défendre ses étudiant·es face à l'agitation politico-médiatique insensée. Nous regrettons la nécessité de rappeler que défendre le droit international n’est pas un acte radical, mais la conclusion de notre éducation à Sciences Po.
La crise du monde agricole est l’occasion pour le gouvernement et les organisations patronales de resservir un discours anti-contrôles et anti-normes aussi démagogique que délétère, qui font peser un risque important de violences à l’encontre des agent·es qui en ont la charge, s’insurgent plusieurs organisations syndicales prises pour cibles lors des dernières manifestations.
« Nous exprimons notre vive inquiétude face à la présence croissante des forces de police dans l’enceinte des universités, en violation de la tradition de franchise universitaire visant à préserver la liberté et l’autonomie de la pensée. » Plus de 1000 enseignant·es, chercheur·ses et personnels des universités condamnent fermement le recours aux forces de l’ordre pour réprimer les étudiant·es mobilisé·es en faveur du respect du droit international à Gaza, ainsi que les interpellations visant à « freiner l’engagement d’une jeunesse informée et indignée ».
Retour sur 8 ans d'engagements et de défis pour la paix / Journée de panels, tables rondes et productions audiovisuelles, organisée par le Réseau France Colombie Solidarités, l'association TEJE, le Collectif de soutien à l'héritage en France de la Commission Vérité, l'Association des Juristes Franco-Colombiens, l'Ambassade de Colombie en France, et le Consulat de Colombie
Cette séance de l'Université populaire est l'occasion de revenir sur les évènements politiques qui ont marqué l'histoire du sport et des jeux olympiques en interrogeant les liens entre « Sport et révolution ».
Festival d’éducation populaire dont l’objectif est de se questionner collectivement et de poser un regard critique sur des sujets de société dans un objectif d’émancipation. C’est une incitation au débat, à l'échange et à la confrontation d'idées pour apprendre à faire société dans une position d'égalité. Il s’agit également d’oser prendre la parole, de prendre sa place et de faire société.
Trois semaines après la parution du dernier tome de mon étude sur « La Loi de 1905 n’aura pas lieu. Histoire politique des séparations des Eglises et de l’Etat (1902-1908) », j’ai le plaisir de vous inviter à venir participer au débat avec Mazarine Pingeot, le jeudi 2 mai 2024 à 18h30, à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (Paris 6).