La thématique du jour
La langue et le « neutre », ou le français fossilisé
Fred Sochard : "Neutre"
« Dans cette langue [le français], le masculin fait le neutre, on n'a pas besoin d'ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets, ou des choses pour la rendre illisible ». Cette analyse de comptoir à faire pâlir les linguistes est signée Emmanuel Macron. Alors que le sénat a adopté une proposition de loi visant à interdire l'écriture dite inclusive, bien loin de cette vision vétuste du français et de sa vie, le Club accueille débats et réflexions sur la richesse de la langue et de ses évolutions, et leur rôle parfois émancipateur.
L'heure est venue de se rebeller contre la Grammar Police, ces gens qui sévissent sur les réseaux et qui viennent tel Gérard Klein sur sa moto, vous expliquer les lois implacables de l'orthographe. Nous allons voir ensemble comment leur clouer définitivement le bec et reprendre possession de l'orthographe en tant qu'outil émancipateur et de lutte.
Le langage inclusif, ou non sexiste, propose diverses techniques pour contrer la prééminence du masculin lexical et grammatical. Il est contesté par des groupes conservateurs, qui cherchent à disqualifier les mouvements féministes et leurs savoirs critiques. Une définition proposée par Gwenaëlle Perrier
Le Sénat a adopté une proposition de loi tranquillement liberticide qu'on pourrait trouver dans un mauvais remake de « 1984 » d'Orwell : interdire l'écriture inclusive. Sauf à mettre des policiers du langage derrière chaque citoyen, cette loi n'a aucun sens. Macron, quant à lui, rappelle que « le masculin est le neutre ». Séquence affligeante qui aurait ravi notre cher Alphonse V. Thomas.
[Rediffusion] Les député·es de la nation examineront le 12 octobre prochain une proposition de loi (n°777) présentée par le Rassemblement National, visant à interdire l'usage de l'écriture dite inclusive. C'est la huitième du genre depuis juillet 2018 (la première étant déjà l'œuvre de ce parti), mais celle-ci est la première à parvenir en discussion en séance. Et c'est la plus délirante. Analyse.
« À l’heure où nous écrivons ces lignes, 28 journalistes ont été tués. » Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la riposte israélienne qui a suivi, la presse paie un très lourd tribut. Alors que la communauté internationale ne parvient pas à imposer un cessez-le-feu et que Gaza devient un « trou noir de l’information », 33 Sociétés de journalistes, ainsi qu’un large ensemble de journalistes et d’organisations de la profession, demandent aux autorités françaises et aux instances internationales d’appeler avec plus de fermeté à la protection de leurs consœurs et confrères palestiniens assiégés.
« C'est la criminalisation des idées politiques de gauche qui est en jeu dans ce procès. » En soutien aux inculpé·es du procès dit de « l’ultragauche », un ensemble d' intellectuel·les, artistes, militant·es, journalistes dénonce « l’assimilation des militant·es de gauche à des terroristes, et la criminalisation des personnes engagées pour plus de justice, de solidarité et d'écologie ».
« Ces bouts d’histoires venues de tous les continents, le fruit de notre travail, nous les recueillons parfois au péril de nos vies. » Alors que se sont ouverts les Etats généraux de l'information ce 3 octobre, un large ensemble de journalistes correspondant·es à l’étranger interpellent les pouvoirs publics sur la détérioration de nos conditions de travail. « Notre travail rigoureux au plus proche du terrain vous permet de savoir ce qu’il se passe à l’autre bout du monde. Nous demandons de ne pas avoir peur de tomber malades lorsque nous travaillons. »
Mediapart fête ses 15 ans le samedi 18 novembre de 14h à 18h à la Salle du Sénéchal à Toulouse. En partenariat avec Mediacités Toulouse et en présence d'Edwy Plenel, Caroline Coq-Chodorge, Mathias Thépot, Antoine Perraud, Bérénice Gabriel et Emmanuel Riondé. Venez échanger sur le journalisme local et national et son évolution, les réformes du modèle social et le projet d'autoroute A69.
Le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) est un projet de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. C’est le plus gros projet d’infrastructure de France, et il est inutile.
Une coalition de plus de 150 luttes locales, d'organisations nationales écologistes et sociales, de regroupements paysans, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre appellent à 4 jours de mobilisations, rassemblements, occupations et blocages en décembre contre Lafarge et le monde du béton.
"Par la fenêtre ou par la porte", c’est l’affaire France Télécom-Orange racontée par celles et ceux, salarié·es et syndicalistes, qui pendant des décennies ont combattu l’inhumanité d’une direction d’entreprise orientée uniquement par la rentabilité financière. Mediapart participe à une projection suivie d'un débat le 9 novembre à 20h30 à l'Espace Saint-Michel.