La thématique du jour Récits d'injustice

Un « droit à tuer » entériné par la justice ; la bataille des victimes de violences sexuelles, du commissariat à la Cour ; la justice et de classe ou les humiliations minuscules subies par les anonymes en procès pour menus larcins, racontées par La Sellette ; un militant écologiste criminalisé et assigné à résidence... Mais aussi les prodromes d'une philosophie de la justice pour les non-humain·es, pour soigner le monde et réparer des destructions multiséculaires. Aujourd'hui, cinq histoires de justice et d'injustice.

Affaire Luis Bico : la Cour de cassation valide le « permis de tuer » de la police

Pour la première fois, la justice valide un tir policier mortel, alors qu’il n’y avait pas légitime défense. Luis Bico ne présentait pas de danger immédiat. Mais le policier qui l’a tué, alors que des passants étaient dans sa ligne de mire, échappe à toute poursuite. La CEDH va être saisie.

Chronique d'audience – Pas de difficulté

Le prévenu demande un délai pour préparer sa défense. Un casier, en situation irrégulière et sans logement : le tribunal n'a pas a y réfléchir longtemps pour l'envoyer en détention provisoire à la prison de Seysses.

Victimes : la justice est un combat

Victimes et auteurs ne sont pas à égalité ni psychologiquement, ni moralement, ni, la plupart du temps financièrement et je pense important de le rappeler. L’Etat doit respecter les droits de la défense et la présomption d’innocence mais il doit aussi protéger les victimes. Ce n’est toujours pas le cas en France en 2023.

Mon assignation à résidence, un boomerang derrière la nuque

En 2015, Cédric et son frère Joël ont été assignés à résidence, comme des centaines d'autres personnes ciblées par des décisions administratives. Le 16 mai 2024, la CEDH a rendu un arrêt qui condamne l'Etat français - pour l'assignation de Joël uniquement. Traumatisé par la brutalité de cette répression et « silencié » pendant huit ans, Cédric témoigne des conséquences de cette criminalisation dans son quotidien. 

Pratiquer l'écologie, donner des droits aux vivants

La philosophe Catherine Larrère poursuit sa réflexion, lors d'un entretien filmé, sur l'évolution des droits accordés à d’autres qu’aux humain.es, dans un contexte d'urgence écologique.

Nos dernières thématiques

« Il s’agit d’une arène politique, parce que la plèbe et son souverain y sont face à face », écrivait récemment Sébastien Nadot dans un billet éclairant sur le rapport du sport au pouvoir. Divulgateur des plus grandes tensions géopolitiques, amplificateur d'inégalités, miroir du capitalisme, mais aussi lieu d'émancipation ou de mise en lumière des luttes, le sport aura, ces prochains mois, un rôle de loupe sur les plus grandes fragilités du moment. Alors que les JO approchent, navigation parmi des contributions et podcasts historiques sur la teneur politique du sport.

Ce bestiaire, « une manière de survivre à l’inceste »

Les Cherche Aube

À l’aube révolue de ce siècle animé

1000 ancien·nes étudiant·es de Sciences Po pour la Palestine : « nous soutenons leur lutte »

Que nous soyons avocat·es, chercheur·ses, consultant·es, ou député·es, nous ressentons une impérieuse urgence à répondre à l'appel des étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po et refusons de fermer les yeux sur les massacres en cours à Gaza. Nous demandons à l'administration de défendre ses étudiant·es face à l'agitation politico-médiatique insensée. Nous regrettons la nécessité de rappeler que défendre le droit international n’est pas un acte radical, mais la conclusion de notre éducation à Sciences Po.

Que ce gouvernement cesse le « contrôle-bashing » !

La crise du monde agricole est l’occasion pour le gouvernement et les organisations patronales de resservir un discours anti-contrôles et anti-normes aussi démagogique que délétère, qui font peser un risque important de violences à l’encontre des agent·es qui en ont la charge, s’insurgent plusieurs organisations syndicales prises pour cibles lors des dernières manifestations.

Stop à la répression des étudiant·es dans nos universités !

« Nous exprimons notre vive inquiétude face à la présence croissante des forces de police dans l’enceinte des universités, en violation de la tradition de franchise universitaire visant à préserver la liberté et l’autonomie de la pensée. » Plus de 1000 enseignant·es, chercheur·ses et personnels des universités condamnent fermement le recours aux forces de l’ordre pour réprimer les étudiant·es mobilisé·es en faveur du respect du droit international à Gaza, ainsi que les interpellations visant à « freiner l’engagement d’une jeunesse informée et indignée ». 

La Colombie, 8 ans après l’accord de paix

Retour sur 8 ans d'engagements et de défis pour la paix / Journée de panels, tables rondes et productions audiovisuelles, organisée par le Réseau France Colombie Solidarités, l'association TEJE, le Collectif de soutien à l'héritage en France de la Commission Vérité, l'Association des Juristes Franco-Colombiens, l'Ambassade de Colombie en France, et le Consulat de Colombie

Sport et révolution

Cette séance de l'Université populaire est l'occasion de revenir sur les évènements politiques qui ont marqué l'histoire du sport et des jeux olympiques en interrogeant les liens entre « Sport et révolution ».

Les Femmes Ont de la Voix ! Festival d'éducation populaire du 24 au 26 mai 2024

Festival d’éducation populaire dont l’objectif est de se questionner collectivement et de poser un regard critique sur des sujets de société dans un objectif d’émancipation. C’est une incitation au débat, à l'échange et à la confrontation d'idées pour apprendre à faire société dans une position d'égalité. Il s’agit également d’oser prendre la parole, de prendre sa place et de faire société.

Affronter l’incrédible laïcité victorieuse de 1905

Trois semaines après la parution du dernier tome de mon étude sur « La Loi de 1905 n’aura pas lieu. Histoire politique des séparations des Eglises et de l’Etat (1902-1908) », j’ai le plaisir de vous inviter à venir participer au débat avec Mazarine Pingeot, le jeudi 2 mai 2024 à 18h30, à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (Paris 6).