Tu penses qu’elle vient un peu de là, aussi, la colère qui déferle sur tout le pays depuis quelques jours. Un geste inconscient né de son propre mauvais progrès lancé contre le progrès des autres. Contre l’autre côté du fossé, contre l’autre pays que le développement et l'ouverture rendent supposément beau, coloré, souriant, connecté, visitable, instagrammable et au centre de tout.
Depuis l’annonce de la dissolution ici, c’est le branle-bas de combat. On s’agite, on s’échauffe. On va pas se mentir : c’est un peu la panique générale. Et pour cause : depuis que je suis née, c’est la crise, la galère, le chômage, l’inflation, le changement climatique, les fake news et l’incivilité. Mais depuis que je suis née, aussi, il y a pire.
« Pendant qu’il est trop tard. » Cette expression figure en grandes lettres dans le dernier film de Léos Carax que j’ai vu il y a quelques jours. J’aime son trouble. Il est trop tard oui. Mais le temps s’ouvre toujours. Et son rythme, son montage, son souffle, peuvent encore nous appartenir. Et c’est pour cela que nous allons nous battre. Qui ça nous ? À nous de le dire. Ou pour le dire autrement, nous, nous qui refusons les assignations identitaires, à nous peut-être de ne pas le dire. Car rien ne borne ce nous. C’est là notre force.
Alors ça y est. On est en plein dedans. Le cauchemar que me promettait mon père, tu n'es qu'une invitée, ma fille, tandis que je secouais la tête, sûre de moi, tellement sûre de mon bon droit : je suis ici chez moi, papa. Assez de baisser la tête, de se faire tout petit. De supporter les insultes, le harcèlement, la violence. Il est temps de faire entendre notre voix.
Je suis née début des années 50 en France. Ma mère était juive allemande et mon père africain. Le racisme ne se dissout jamais quelles que soient les leçons de l’Histoire. Je me sens isolée dans cette croisade contre cet obscurantisme des temps modernes. Je souhaiterais participer à un débat collectif concernant le racisme et la meilleure façon de lutter contre.
« Instruit·es par les expériences de nos collègues turc·ques, brésilien·nes, argentin·es, qui ont vécu les effets d’un gouvernement d’extrême droite dans leurs universités, nous savons qu’il est possible que demain, on prétende nous empêcher d’exercer nos métiers ». Face à ce péril, un large ensemble d'enseignant·es en sciences humaines et sociales appellent les gouvernances universitaires à résister à l’implémentation de politiques injustes et de pratiques autoritaires qui menacent les fondements de leurs disciplines.
Le 2 juillet, les 4 personnes mises en examen dans l’affaire dite « Lafarge » sont convoquées devant les juges d’instruction. Un collectif de 192 personnalités, avocats, magistrats, intellectuel·les de renom et activistes, dénoncent le rôle croissant de la Sous-Direction-Anti-Terroriste dans la répression des mouvements sociaux. « Si les gouvernements précédents ont donné toujours plus de latitude aux services anti-terroristes, les prochains ne se gêneront pas pour en profiter pleinement ».
Dans cette lettre ouverte, plus de 70 médecins considèrent qu’il est de leur devoir d’appeler aujourd’hui à un vote d'opposition au programme du Rassemblement National, car celui-ci « ne leur permettrait pas de continuer de respecter les engagements éthiques » du Serment d'Hippocrate, à la base de leur métier.
Médias indépendants, syndicats, associations de défense des droits et mouvements citoyens, nous vous appelons de nouveau à participer à un grand événement public le mercredi 3 juillet à 18h, Place de la République, à Paris.
Le Collectif Le Revers de la Médaille vous convie à la soirée de présentation et d'échanges autour du rapport « 1 an de nettoyage social avant les Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 ». En partenariat avec Mediapart et la Cité Fertile.
Féru·e·s de luttes contre toutes les dominations et de culture pop, le mensuel Mouais, la Gare XP, les éditions terres de Feu. et leur auteur Mačko Dràgàn vous invitent à une journée de rencontres autour de ce que cette pop peut proposer de plus subversif – de plus « Molotov ». L’objectif : donner à voir la multiplicité des possibles désirables que ces imaginaires peuvent nous proposer.
Une réunion générale exceptionnelle de l’association Les Amis du Maitron et de Pour un Maitron des fusillés et exécutés, ouverte à tous les auteurs et soutiens du Maitron aura lieu le mardi 25 juin 2024. Ce sera aussi l'occasion de fêter dignement les 60 ans du dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, mouvement social.