Ça commence toujours par des reproches. Elle se défend. Ne pas se laisser rabaisser. Sa voix est étouffée. Trop petite et si peu sûre d'elle pour traverser la cloison. Que celle du père qui résonne de pièce en pièce. Des insultes de plus en plus fortes. Puis le silence. Pas longtemps. Une dernière salve d'injures avant les coups. Et lui comme seul témoin.
En France, les victimes de violences psychologiques ne sont pas suffisamment protégées. Leur parole est très souvent remise en cause. Pour les femmes étrangères, c’est la course aux preuves pour toutes leurs démarches. À l’approche du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, La Cimade se mobilise pour que toutes les victimes soient protégées.
Autant le dire de suite, je ne suis pas en mesure de me vanter d’être une féministe pure et dure. Mais plutôt que de vous raconter ma vie, j’ai envie de vous parler des femmes qui luttent pour la cause et qui, une fois de plus, ne ménagent pas leurs efforts.
Une femme sur trois, dans le monde, sera victime de violences au cours de sa vie. Violences verbales, physiques, économiques, sexuelles, psychologiques... Si de nombreux mots peuvent préciser la nature des faits, aucun terme neutre général n’existe actuellement. Une association propose de remédier au problème avec le mot « gynophobie ».