La thématique du jour
Paysanneries alternatives : des « utopies réalistes »
« Non, la modernité n’a pas fait disparaître les paysans. Des femmes et hommes, qu’il se refuse à appeler exploitants, continuent de prendre soin des paysages, de nourrir le monde et d’entretenir la terre avec respect et humilité. Soutenir une transition agro-écologique, « seule utopie réaliste » pour Matthieu Calame, c’est autant reprendre le contrôle sur nos assiettes » Ainsi se clôt le billet de la géographe Marie Dougnac. Comme elle, à contre-courant, contributeurs et contributrices ouvrent des voies et racontent le « ferment révolutionnaire » de la paysannerie alternative.
En 1967, le sociologue Henri Mendras prédisait, dans La fin des paysans, la disparition de la civilisation paysanne et son remplacement par la civilisation industrielle. Il relatait aussi la fin d'une « société de transmission-assignation » où l’on naissait et mourait paysan. Mais les paysans n’ont pas disparu, et beaucoup luttent contre l’hégémonie d’un modèle productiviste. (Marie Dougnac)
La colère d'agriculteurs et d'agricultrices se fait de nouveau entendre pendant que je me replonge dans mes notes d'il y a plus d'un an. A l'origine du carnet, il y a ce besoin de canaliser mon énergie, mon entrain, ma naïveté peut-être, à vouloir rejoindre le plus tôt possible les rangs des paysans et paysannes.
Paysan·nes et autres citoyen·nes, nous ne voulons pas d’une lecture simpliste des revendications du monde agricole, ni d’une gestion au coup par coup des crises. Les réponses apportées au récent mouvement social nous donnent l'occasion de partager notre vision de la fonction sociale, économique et culturelle de l’agriculture.
Le modèle agricole de la FNSEA et de l’agro-industrie est moribond. L’achever signifie s’attaquer aux usines à malbouffe qui façonnent depuis 50 ans le régime alimentaire des Français fait de pitances ultra-transformées. Puis, c’est réinventer un modèle agricole sur la base de savoirs ancestraux avec l’apport des sciences agronomiques et écologiques et s’appuyer sur des organisations relocalisées.
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Plan d'austérité de 10 milliards d'euros pour relever les finances publiques. Députée, économiste, bibliothécaire, médecin, météorologue, enseignant... répondent au ministre de l'économie.
Depuis cinq semaines, les personnels de l'Éducation nationale de Seine-Saint-Denis (93) sont en grève, dans le cadre d’un mouvement intersyndical et appuyés par les parents d’élèves, notamment pour obtenir un plan d’urgence pour les établissements scolaires de leur département. Un collectif de personnels de l’enseignement supérieur leur apporte un « soutien sans réserve ».
« Le “transactivisme”, entité sans nom, sans visage, sans forme, est dépeint comme l’émanation ectoplasmique d’une communauté agissant dans l’ombre, infiltrée partout... » Dans le contexte d'une campagne de désinformation et de dénigrement aux relents complotistes dirigée contre la minorité trans, un très large ensemble de chercheur·ses et intellectuel·les alerte sur l'offensive transphobe en cours. L'Université doit « défendre la liberté d’expression de tous, dans le cadre défini par la loi, qui en exclut l’expression de la transphobie. »
En définissant le féminisme comme priorité de sa politique étrangère, la France se positionne comme un phare de la diplomatie féministe, s'engageant à intégrer les droits des femmes au cœur de sa politique étrangère. Mais pour des organisations et des élu·es, « tant que les femmes continueront de payer le prix le plus lourd dans les zones de conflit, la diplomatie féministe de la France restera une illusion lointaine, éclipsée par l'hypocrisie et l'inaction. »
À l'approche du cinquantenaire de La révolution des œillets au Portugal, une séance des « Mercredis des révolutions » le 3 avril avec deux spécialistes du monde lusophone au XXème siècle, séance animée par Edward Blumental.
A l'initiative des collectifs de sans-papiers et de la Marche des Solidarités, plus 200 organisations, collectifs, associations, syndicats appellent à manifester partout sur le territoire samedi 23 mars à à l’occasion de la journée internationale contre le racisme et le fascisme. A relayer !
Le Salon anti-colonial et antiraciste contribue au travail d’éducation populaire pour faire connaître les réalités historiques et déconstruire le discours de l’idéologie dominante imprégnée de post-colonialisme .
Le Collectif Accès aux Droits organise, à l'occasion de la sortie de son premier rapport, une discussion autour des violences policières envers les personnes exilées le 26 mars de 20h à 23h au Hasard Ludique.