La décision d'attribuer une note aléatoire au baccalauréat a suscité des alliances inédites et imprévues entre enseignants atteints dans leur dignité professionnelle.
La grève des professeurs correcteurs du bac a fait beaucoup parlé, souvent à charge des grévistes décrits par leur ministre en « saboteurs », et par une partie de la presse en « jusqu’au-boutistes », voire en « zadistes » (Télérama du 4 juillet)
Professeur d'histoire-géographie, rescapé de l'attentat du Bataclan, j'interpelle Emmanuel Macron sur l'emploi d'éléments de langage et de communication visant à faire passer les professeurs grévistes pour des preneurs d'otages. La grève est un droit constitutionnel: arrêtons la criminalisation et l'invisibilisation des mouvements sociaux.
Cela fait très longtemps que ce n'est pas perçu comme cela par nombre de professeurs, même s'ils peuvent finalement se diviser sur sa mise en oeuvre effective. Un retour historique en arrière pour mémoire.
De la fuite de certains sujets à l'attribution de notes truquées à certains candidats, la session 2019 du baccalauréat a été entachée d'irrégularités. Ces deux événements sont révélateurs des transformations profondes de l’Éducation nationale et de la fonction publique qui ne cessent de s’amplifier.