Le 25 octobre dernier, près de 300 travailleurs sans papiers d’une douzaine d’entreprises d’Ile de France débutent une grève coordonnée par la CGT. Leurs revendications sont simples et vitales : régularisation et fin des statuts précaires qui les maintiennent dans une position de main d’œuvre taillable et corvéable à merci.
Pourquoi infliger à l’ancien maire de Riace une peine de treize années de prison, sans compter l’amende de 500 000 euros ? Si cet emblème d’une politique de l’hospitalité est persécuté par l’État italien, c’est qu’il incarne un espoir démocratique. Depuis des décennies, on nous répète qu’il n’y a pas d’alternative; Mimmo Lucano le dément par son action, qui est un remède à la dépression militante.
Les images que l’actualité nous renvoie sur les situations aux frontières sud, orientales et occidentales de l’Union européenne, en Sicile, en Podlachie à la frontière biélorusse et dans le Calaisis face à l’Angleterre, montrent que les pays européens ont perdu leur boussole des droits de l’homme. Philippe, Anaïs et Ludovic dans l’église Saint Pierre continuent de bâtir l’humanité.
Près de 3000 personnes à qui l’on avait promis un refuge en Europe, ont été acheminées à la frontière Biélorusse avec le concours de la Russie et de la Turquie, et utilisées dans le but de déstabiliser l’Union Européenne. Sur nos chaines de télévision, certains parlent « d’agression migratoire », « d’invasion » et préconisent de tirer à vue sur ces pauvres hères quand d’autres appellent à les laisser mourir de froid et de faim.
Il y a là un crime contre l’humanité et aussi une grande preuve d’hypocrisie des dirigeants européens qui se focalisent sur un indéniable cynisme meurtrier de la part de la Biélorussie, peut-être encouragé par la Russie, mais oublient leurs propres agissements ailleurs dans le monde. Pour dépasser les approches manichéennes, élargissons un peu le problème.