Je ne veux pas lâcher, j’arrive plus tôt et pars plus tard du travail, je ne fais pas de pause. Je ne peux pas compter sur la cadre de santé car bien que sympathique elle ne connait pas notre travail ! Tout cela dure 10 mois, j’y pense 24h/24. Au fil du temps je sens que ma mémoire me fait défaut, j’ai des troubles de la concentration, des troubles du sommeil...
En pleine crise sanitaire, un exemple des dégâts provoqués par les politiques libérales et une approche marchande de notre santé dans les départements dits ruraux.
En plein cœur de l’été, mi-juillet, Arnaud Chiche anesthésiste-réanimateur à l'hôpital d'Hénin Beaumont insatisfait du Ségur de la Santé, crée le collectif Santé en Danger (SED) sur Facebook pour réclamer la réouverture rapide des négociations et un élargissement aux professions non représentées ou oubliées.
Depuis mars 2020, la France traverse une crise sans précédent. Le COVID-19 a frappé les plus vulnérables et notre système de santé. Pendant cette crise, nous avons pu remarquer l’énergie de nos soignants, et de tout le secteur médico-social. Malheureusement, après les avoir applaudi pendant des semaines, force est de constater que la reconnaissance a vite disparu.
Le malheur, lors de la crise sanitaire, ce n’est pas seulement d’avoir manqué de matériel, de moyens mais d’avoir vu tant de personnes âgées en EHPAD mourir privées de la présence, de l’amour de leur proche. Le malheur, c’est comprendre que des gens s’accommodaient de l’impuissance des soignants. Maintenant nous recevons des déclarations d’amour. Alors que nous voulons juste soigner. Dignement.