La commission des lois du Sénat a adopté ce matin sa position sur la proposition de loi Sécurité Globale. Il ne faut pas se laisser abuser par les modifications apportées au texte et dont se vanteront sans doute les rapporteurs, MM Hervé et Daubresse. Le texte adopté ce matin est aussi sécuritaire que celui adopté par l’Assemblée nationale.
Que signifie cette idée de « sécurité globale » et d’où vient-elle ? Quels sont les nouveaux systèmes de surveillance envisagés ? Qu’est-ce que le continuum de sécurité ? Que révèle le processus parlementaire d’adoption de la loi ? Pourquoi la liberté d’opinion est-elle menacée ? Pour y voir plus clair, il est utile d'écouter des spécialistes dans ce film en libre accès.
J’ai l’impression que toutes les personnes qui s’opposent à la loi « Sécurité Globale » ainsi qu'à la loi « Séparatisme » sont plus divisées que jamais, l’impression qu’on nous a tellement divisés qu’on n’arrive même plus à se rassembler contre des lois autoritaires que même la démocratie la moins exemplaire n'oserait pas promulguer.
[Rediffusion] C’est quoi, un espace public ? Pour le pouvoir c’est un lieu à gentrifier, privatiser, fliquer. Pour nous, habitant.e.s des quartiers, précaires, sans-abris, squatteurs, artistes de rue, manifestant.e.s, c’est un lieu de vie. Nous avons donné la parole à ces invisibles, afin de voir ce que nous avons perdu –et ce qu'il nous faut reprendre. Parce qu’on peut vivre ensemble. Sans répression.
Avocat au Conseil, défenseur des droits, Patrice Spinosi est aussi celui qui porte les actions de l’OIP devant les tribunaux. Il revient ici sur la proposition de loi sur la sécurité globale et sur les risques qu’elle pose en termes d’atteintes au droit et pour la démocratie. Et, plus largement, sur le contexte d’emballement sécuritaire dans lequel elle s’inscrit, et ses conséquences pour les prisons.