Face à l’inflation récente des discours sécuritaires, ce billet se propose de les recontextualiser et remettre quelques faits en place grâce aux apports des sciences sociales concernant les faits de délinquance sur une période longue.
La montée du climat sécuritaire, les mouvements sociaux qui se dessinent sous l’effet de la crise mais encore le débat sur le « séparatisme », sont autant de signes annonciateurs d’une aggravation de la politique répressive. Une bascule sécuritaire d’autant plus annoncée que le gouvernement fourbit ses armes pour faire face à une rentrée sociale qui s’annonce volcanique. Par Vincent Brengarth, Avocat au barreau de Paris.
L’insécurité comme outil politique, la concurrence exacerbée dans le champ journalistique uniformisant l’information, l’omniprésence des faits divers négatifs, les pseudos-investigations dans les quartiers au travers du quotidien des forces de l’ordre, ont favorisé un imaginaire de la délinquance et de l’insécurité permettant une véritable frénésie de politiques sécuritaires.
La question des ghettos reste d'actualité dans les quartiers sensibles et seule une réponse sociale peut changer la donne. En réponse à l'article de Maurice Berger paru dans le Figaro : « Non, la violence gratuite n’est pas due à la ghettoïsation ».