L’auteur des Corrections s'illustre par une longue tribune dans le New Yorker. Sa prise de position sur "l’apocalypse climatique" lui vaut les foudres de la communauté scientifique et de la gauche progressiste. Une polémique qui masque l’essentiel, une vérité pas-bonne-à-dire : entre vouloir éviter l'inévitable catastrophe et s'y préparer, il faudrait choisir.
Quel futur nous dessinons-nous ? et motivé par quelle partie de notre évolution d’humanité ? La part la plus élaborée ou les reliquats de nos archaïsmes d’espèce animale ?
Suite à quelques discussions et lectures dans les réseaux écologistes, je souhaite mettre en garde contre les impasses d'un récit qui ressemble de plus en plus à une prophétie auto-réalisatrice dangereusement confuse. La collapsologie se structure autour de deux récits : l'un très pessimiste sur l'avenir de notre société, l'autre assez optimiste sur l'engagement collectif.
Compte-rendu exaspéré du dernier ouvrage des « collapsologues » Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle. Christophe Bouillaud, professeur à Sciences Po Grenoble, pointe l’écart entre le sombre futur des sociétés humaines que laissent entrevoir les connaissances disponibles, et la vision irénique des auteurs.