Il y a plus d'un an, Bernard Stiegler, qui vient de décéder, discutait avec Aude Lancelin de l’atomisation de la politique française, des médias, de l'urgence écologique, des dangers que font peser la Silicon Valley sur les libertés mondiales, ou encore du mouvement des Gilets jaunes.
Quelle est cette génération, tantôt appelée génération COVID, tantôt appelée génération Adama, si complexe et à l’ordre du jour politique et médiatique ? Nous l’appelons, nous, la génération Thunberg. Ses inquiétudes sont à bien des égards contextualisées, mais elles se rejoignent dans cette aspiration fondamentale, basique : avoir également le droit, comme ses ascendants, à un avenir.
L’automatisation provoque une métamorphose du monde industriel qui remet en cause les notions d’emploi et de consommation et invite à analyser la valeur du savoir.
Le numérique constitue une nouvelle épistémè : c’est la nature même des savoirs sous toutes leurs formes qui s’en trouve affectée. Cette technologie fait à notre époque ce que l’écriture fit à l’Antiquité (et dont on peut dire qu’elle fit l’Antiquité en la défaisant).
Samedi dernier 3 octobre, Bernard Stiegler inaugurait le cycle de conférences «Figures d'humanité», organisé par la Maison de la Poésie et les Amis de l'Humanité.