Décédée hier à l'âge de 93 ans, Gisèle Halimi, avocate féministe emblématique, aura marqué et honoré le siècle. Outre son combat acharné en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps, contre le viol, habitée par une foi inébranlable en la justice, elle aura combattu contre la torture et la peine de mort pendant la Guerre d'Algérie, au Vietnam, sans oublier ses engagements à Attac.
Gisèle Halimi disparait, laissant l'humanité bien seule. Elle, la visionnaire, la femme engagée, convaincue et convaincante à la diction parfaite s'est battue durant de nombreuses années pour assurer aux hommes (la cause algérienne durant la colonisation française et la guerre) et aux femmes de meilleures années.
Son combat pour faire reconnaître le viol comme un crime avait conduit à une révision de la loi, le viol devenant un crime puni de 15 ans de prison. Le fait que Macron place à la tête de la police un homme sous enquête pour viol montre que le combat contre la culture du viol, si bien dénoncée en 2 minutes par Gisèle Halimi il y a 40 ans, est toujours d'actualité.