Le débat sur les intellectuels qui agite ces temps-ci les médias – au point que le journal Marianne, que j’apprécie souvent, se croit obligé d’en faire l’objet d’une manifestation publique, sinon même d’un meeting soutien à Onfray – a quelque chose de désolant du fait des protagonistes qui sont en jeu et, globalement, de la faiblesse de leurs œuvres, de leurs idées comme de leur positionnement politique.
Depuis des années, de colloques en assemblées générales, de réformes proposées en débats parlementaires, le mot d’ordre est répété à satiété : « il faut réformer notre millefeuille territorial ». Force est de constater que les textes entrant en vigueur sont complexes, touffus et rajoutent sans cesse des régimes nouveaux accompagnés d’exceptions.
La bonne vieille schlague, jamais besoin de l'astiquer : elle est inaltérable. C'est l'instrument traditionnel de la modernisation outragée. La réforme, cette machine à casser les acquis, il faut qu'elle entre dans les crânes de gré ou de force. Soumission directe ou écrabouillage préalable : comment tu le veux, ton coup de pied au cul ? Choisis. Tu es libre, encore heureux en démocratie. Mais si tu résistes : la schlague. Il faut bien se défendre.