« Il y a quelque chose qui me sautait aux yeux, mais je n’arrive toujours pas à le voir ». Tel le narrateur d' « En attendant les barbares » de J.M. Coetzee, nous voici retranchés dans une forteresse nationale, menacés par un danger insaisissable. Nous avons du mal à comprendre que la barbarie ne vient pas du dehors mais qu’elle ronge de l’intérieur une société travaillée par la peur.
Aujourd’hui, réactionnaires, conservateurs et républicains du parti de l’Ordre s’attaquent aux libertés publiques pour mieux réprimer demain celles et ceux qui contesteront leurs orientations politiques. Eu égard à la situation décrite et à la conjoncture présente, les premiers vont l’emporter aisément. L’obscurité s’étend. Nul doute, elle sera persistante. Le savoir permettra de mieux s’y opposer.
Nous vivons en France une expérience inédite dans l'ampleur et la durée, celle de la récusation des principes intangibles de Libertés, qualifiés tout à tour de tromperie ou d'inconstance, alors qu'ils structuraient et fédéraient jusqu'ici tant bien que mal notre Nation autour d'un Etat de droit.
Nous vivons un instant du basculement de la lumière vers l'obscurité !
En France, la seule réponse à la pandémie et au terrorisme met en cause l'état de droit et les libertés fondamentales sans protéger ni s'inscrire dans la durée. La loi « sécurité globale », deal au sommet avec les syndicats de policiers, attaque la liberté d'informer et renforce considérablement toute dérive violente comme elle fut prescrite sur les manifestations Gilets Jaunes.
L’examen de la loi relative à la « sécurité globale » inquiète les organisations défendant les droits humains. « Sans la liberté », ouvrage de François Sureau, résonne avec cette actualité. Il analyse l’évolution de nos libertés ces vingts dernières années. DLEV #2 avec aussi Jean-Jacques Rousseau, David Dufresne, l’ACAT, La Quadrature du Net et La Revue Dessinée.