[Rediffusion] Marie-Claire Chevalier est morte le 23 janvier, à 66 ans. En 1972, inculpée pour avoir avorté, elle avait accepté que Gisèle Halimi transforme son procès en plaidoyer féministe pour la liberté de disposer de son corps. Pas facile d’être une avortée médiatisée à 17 ans, à une époque où la mainmise patriarcale sur le corps des femmes n’est encore qu’à peine desserrée.
Le procès de Bobigny, en 1972, mit fin à la répression de l’avortement et hâta sa libéralisation. Mais à son issue, Marie-Claire Chevalier, la jeune avortée dont la relaxe fit la une des journaux, est restée engluée dans un vécu traumatique. À l'origine de son avortement, un viol, dont elle se sentait coupable. La dénonciation féministe de la culture du viol n'en était encore qu'à ses prémisses.
[Archive] Les interdictions totales ou les lois restreignant l’avortement ont pour objectif de contrôler les femmes et les filles, et de les enfermer dans des rôles stéréotypés. Ces mesures sont des atteintes à leurs droits fondamentaux et à leur dignité, et introduisent des discriminations fondées sur le genre.
En Colombie, en pleine campagne électorale, la Cour constitutionnelle vient d’émettre un avis favorable à l’avortement. La décision, historique, veut modifier la vie de centaines de milliers de femmes et éviter les emprisonnements pour cette cause. Cependant, la coalition des droites et des églises mène sa croisade.
[Archive] Un combat sans fin, tel est celui pour le droit à l'avortement. Le moment est venu de reconnaitre les droits sexuels et reproductifs pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des droits humains et donc les inclure explicitement dans la définition de l’État de droit.