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Les Soulèvements : « Un delta de communautés vivantes qui se révoltent contre la destruction du monde »
Dans le Club, alors que la menace imminente d'une dissolution plane sur les Soulèvements de la terre, le soutien s'exprime de toutes parts. Face à ce mouvement décentralisé, alimenté par une pluralité de collectifs informels, l'Etat s'affole parce qu'il réussit. Il suscite un mouvement de convergence inédite des luttes sociales et écologiques et une régénération des pratiques en imposant l'action directe de masse.
Comme le formule le texte de l'AssoDterres, « Nous continuerons à alimenter une eau vive qui partout frémit, un delta de communautés vivantes qui se révoltent contre la destruction du monde et s’organisent pour composer en actes un futur désirable. »
Étant cité dans la note du Renseignement territorial sur les Soulèvements de la Terre, je voudrais proposer quelques hypothèses pour comprendre pourquoi les mobilisations que les Soulèvements organisent font tellement peur à l'État – des hypothèses qui sont autant de raisons de soutenir et de rejoindre les Soulèvements.
Des ingénieurs du vivant, des chercheurs, etc. appellent le gouvernement à se saisir de ses responsabilités vis-à-vis de ses citoyens. « Nous l’appelons à engager de façon concrète et rapide la révolution agricole dont nous avons tous·tes besoins. » Et pour se faire entendre, ils se soulèveront « autant de fois qu'il le faudra, pour promouvoir davantage de pratiques agroécologiques et pousser dans le sens de vrais changements ».
C'est historique. 45 personnalités répondent dans cette vidéo à la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre, prévue pour mercredi 12 avril en Conseil des Ministres. Mais comme ils et elles le disent : « On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte, on ne dissout ni l’espoir, ni le courage. On ne dissout pas une idée dont l’heure est venue. »
De nombreuses associations et collectifs de défense des droits humains et environnementaux s'alarment de la volonté de Gérald Darmanin d'engager la dissolution des Soulèvements de la Terre. « La violence de la répression policière qui s'abat sur les militant·es écologistes, comme sur les opposant·es à la réforme des retraites, est la continuité d'une politique qui restreint délibérément les libertés associatives et syndicales pour museler les voix discordantes, par tous les moyens. » Et rappellent, « n’en déplaise au gouvernement, [être] légitimes à s’exprimer sur l’avenir de notre société et à y participer pleinement. »
Les Soulèvements de la Terre font partie de ces collectifs qui se substituent à l’Etat là où ce dernier échoue à répondre à l’intérêt général. Ils proposent un autre monde, un projet de société différent et réaliste où le soin, le respect, la tolérance, la justice sociale sont réellement réfléchis et mis en place au quotidien. Nous, scientifiques en rébellion, les soutenons sans réserve.
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Si le mouvement de contestation populaire, freiné et matraqué par un pouvoir impassible et brutal, apparaît d'intensité et de temporalité intermittentes et en « dents de scie », le Club est témoin de l'impressionnante longévité d'une lutte devenue course d'endurance. Profs, travailleur·euses du déchet, hauts-fonctionnaires, universitaires : quelques exemples de persévérance.
« Adjoints et conseillers municipaux, nous représentons 93% des élus locaux. Nous n’avons, pour la majorité, ni indemnités ni protection. Nous sommes des élus de la république. Mais nous sommes nombreux à avoir le sentiment d’être les oubliés de la politique. » Dans une lettre ouverte, ceux et celles qui « se battent pour faire vivre la démocratie locale » alertent sur leurs mauvaises conditions d'exercice et sur le grand nombre de démissions, prenant acte de « l’impossibilité de dialoguer au sein du conseil municipal ».
Face à la « criminalisation et la violente répression des contestations populaires » par le gouvernement d'Emmanuel Macron, un ensemble de syndicalistes et parlementaires de gauche de différents pays apporte son soutien au peuple français. Ils dénoncent un gouvernement qui « légitime les violences policières » et souhaitent « la victoire des mouvements contre la réforme des retraites et contre la privatisation de l'eau. »
Face à la montée en puissance de la répression de la lutte pour les retraites, un ensemble d'organisations antifascistes pour qui la lutte antifasciste est « indissociable de la lutte anticapitaliste » appelle à la mobilisation « avec radicalité », jusqu'à la victoire. Pour elles, l'avenir est « entre les mains de ceux et celles qui cherchent à dépasser le système, à proposer une alternative solidaire, dénuée de toute oppression liée au genre, à la race et à la classe. »
Mediapart fête ses 15 ans le samedi 15 avril de 14h à 18h au Fait Social au cœur du Quartier Libre de Rouen. En présence du Poulpe, de Jade Lindgaard, Matthieu Suc, Michaël Hajdenberg, Edwy Plenel et d'autres invité·es. Venez échanger sur l'écologie, l'enquête ou encore le terrorisme.
Les rencontres publiques de fondation du Syndicat de la Presse Pas Pareille (SPPP), auront lieu le samedi 15 avril 2023, de 15h jusqu’au soir, à Ménilmontant. L’objectif : fédérer un maximum de médias libres autour de revendications fortes, de besoins communs et de formes de mutualisation, pour imposer un rapport de force plus important sur le terrain médiatique. Rejoignez-nous !
Ce mardi 21 mars à 19h30, le Cinéma Les Carmes reçoit Marin Karmitz autour de quatre de ses courts-métrages : Les idoles (1963) ; Nuit noire, Calcutta (1964) ; Comédie (1966) ; Etranger résident (2018). Avec Marin Karmitz, c'est un pan de l'histoire du Cinéma, comme celui de la génération des années 68, de ses espoirs comme de ses désillusions qui se raconte.
Dom'asile, la LDH, RESF, la Cimade et d'autres vous invitent à une réunion publique d'information aux Amarres. Le 22 mars à 19h30, venez vous informer et discuter du projet de loi asile et immigration lors de cette soirée consacrée à la présentation des trois principaux thèmes de ce texte : asile, éloignement, immigration choisie.