La pandémie actuelle ne le montre que trop bien : les processus de communication et d’évaluation de la recherche ne sont pas adaptés aux défis de notre époque. Il convient d’ouvrir un accès immédiat et gratuit pour l’usager aux connaissances scientifiques pertinentes, au bénéfice de la société dans son ensemble plutôt qu’au profit exclusif de quelques-uns. Par Bernard Rentier et Marc Vanholsbeeck
La crise sanitaire a révélé que recherche, « tout comme l’accès aux systèmes de santé publique, contribue à sauver des vies ». Pour un collectif de chercheurs de différents pays européens, la science doit être considérée « comme une nécessité inhérente au bon fonctionnement de nos sociétés », ce qui implique d'augmenter les financements de recherche bien au-delà de la moyenne de 2.2% du PIB dans l’UE.
Galois ne fut pas seulement un mathématicien prodigieux mais aussi un intellectuel critique d’avant-garde. Ses démêlés avec le monde scientifique et universitaire prennent, pour qui les replace dans le temps long de l’histoire intellectuelle, une dimension exemplaire sinon prophétique.
Avec le Covid-19, l'étalage des débats scientifiques dans l'espace médiatique a conduit l’autorité médicale à entrer publiquement en confrontation avec elle-même et à afficher la relativité de sa raison. Si l’on peut se réjouir d’une prise de conscience bien saine des réalités épistémologiques, ces controverses, livrées au pire moment, laisseront des stigmates douloureux dans le rapport des individus à la science.
Écrites dans le contexte suisse, les lignes de ce blog proposent en plusieurs épisodes d'esquisser une société et une économie refondées à l’aide des sciences participatives. Après avoir abordé les difficultés rencontrées par différents pans de la société, il est temps de passer à notre proposition de refondation. Pour ce faire, commençons par redéfinir l'économie.