À quelques jours du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et du 17 mars, qui marque l'anniversaire du premier confinement, il n'est pas inutile de regarder ces mois de pandémie à travers un prisme féministe.
Je suis aide à domicile, celle qu’on appelle « la bonne » ou la « femme de ménage ». Je suis celle qui, à force d’écouter, de consoler, de rassurer, d’aider les autres, oublie de le faire pour elle-même. Demain, je serai debout car j’ai une conscience professionnelle qui m’empêche de céder à la panique malgré l'absence de protection, malgré le contact avec des personnes sensibles. Je suis celle qu’on oublie, et aujourd’hui encore plus.
Alors que le COVID-19 continue de prendre de l’ampleur en Europe et dans le reste du monde, la gestion sanitaire est placée au premier plan par le gouvernement, quitte à ralentir son activité Parlementaire et à rogner le mot d’ordre de ce quinquennat : La réduction des violences et des inégalités.
Trois mois après la grève des femmes du 8 mars, démonstration est faite avec la crise du covid-19 que le care, l’une des composantes les plus exploitées et les moins valorisées du travail, assuré en grande partie par des femmes, est central pour préserver la vie et favoriser une sortie de crise. Prise de conscience sans lendemain ou fondement d’une action politique ?