Depuis janvier 2015, la BCE crée de la monnaie sans jamais la détruire et ce mouvement s'est accéléré depuis la crise sanitaire.
Le bilan de la BCE tourne aujourd'hui autour des 8000 milliards d'euros ! Mais attention, l'inflation guette...
La monétisation de la dette publique est interdite. En réalité, une part conséquente des sommes de plus en plus gigantesques levées sur les marchés financiers par le Trésor provient non de l'épargne, mais de la création monétaire. Il s'agit ici d'étudier en quoi la définition des agrégats de monnaie par la Banque Centrale met en évidence, ou masque, la réalité de cette monétisation.
Cet article, qui est une introduction à un essai plus empirique, tente de réconcilier d'un côté David Graeber pour sa réflexion sur la dette, la féodalité managériale et les bullshit jobs ; et de l'autre Thorstein Veblen pour sa réflexion sur la prédation de la logique industrielle et de l'intérêt général par la logique des affaires et des intérêts oligarchiques.
Un débat ubuesque sur le remboursement de la dette covid bat son plein en France. Compte tenu de l’intervention massive de la BCE dans l’achat de cette dette, la Théorie moderne de la monnaie nous montre que la seule question qui se pose est celle d’un éventuel retour de l’inflation qui pourrait être contré par la fiscalité à la condition que nous établissions préalablement le plein emploi.
Alors que la crise sanitaire a montré la nécessité d'une politique budgétaire réactive, la proposition de loi organique déposé par Laurent Saint-Martin et Éric Woerth, soutenue par le gouvernement, vise à imposer un corset à l'évolution des dépenses publiques, à utiliser la dette comme épouvantail, à renforcer le poids de la Cour des comptes. Une analyse de Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak.