Certes Bolsonaro aggrave l’écocide de l’Amazonie, arbres en flammes, oiseaux en cendres, populations à genoux. Mais ne nous trompons pas, il aggrave un phénomène commencé depuis bien longtemps . J’ai étais en Amazonie, j’y vécu, j’ai vu. Face à l’impuissance que nous ressentions en tant que chercheurs, je n’ai pu que pousser un cri, un cri que j’ai essayé de retenir dans un poème.
“Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas” affirmait tristement le chef indien Sitting Bull (1831-1890).
«L’Amazonie est bien plus qu’une forêt, c’est notre «chez-nous», elle est vivante et elle est en train de mourir, par l’action de l’homme», alerte le Grand conseil coutumier des Peuples Amérindiens et Bushinengé. Ils affirment la part de responsabilité de l'extractivisme dans les feux qui ravagent la forêt amazonienne et apportent leur «solidarité avec les peuples et les communautés qui font directement face à ce drame».
A l'heure actuelle, le monde entier se penche enfin sur les incendies qui embrasent l'Amazonie. Cependant, en Afrique subsaharienne les incendies sont également en train de détruire une très grande partie de la végétation.