On peut se demander pourquoi, alors que les gilets jaunes semblent si « populaires », que tant de gens sont en colère et manifestent qu’ils ont choisi leur « camp », ce n’est pas toute la population de Briançon qui est venue pique-niquer sur le rond-point...
Les gilets jaunes affirment et actent par leur présence persévérante et courageuse sur le terrain : nous existons ; nous reprenons notre destinée en main. Ils nous montrent que nous pouvons le faire dans l’espace public des ronds-points, nouveaux lieux politiques et citoyens.
Parmi les 862 abonnés lecteurs de mon blog, que la comptabilité de Mediapart m'attribue, il en est un que j'apprécie beaucoup car il est intelligent, généreux et imaginatif : Max Angel m'a interpellé hier, avec pertinence, mettant ainsi le curseur de la réflexion politique là où il devrait être et qui semble échapper à la curiosité journalistique...
Pour le 25e acte des gilets jaunes, le mot d’ordre appelant à retourner sur les ronds-points n’a été que partiellement suivi. Entre pressions des forces de l’ordre, accumulation des manifestations dans la même semaine et attirance irrépressible pour les défilés en centre-ville le samedi, les nœuds routiers n’ont été investis que par une petite partie des gilets jaunes.